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© AFP/STR
Conrad Smith
(à gauche) et Ma'a Nonu
(à droite) de Nouvelle-Zélande avec le trophée du Four nations le 5 octobre 2013 à Johannesburg
La Nouvelle-Zélande a tout balayé sur son passage pour remporter pour la deuxième fois d'affilée le Four nations, en dépit de l'énergique opposition de l'Afrique du Sud, en net regain de forme avant la tournée de novembre en Europe.
+ LA NOUVELLE-ZELANDE AU-DESSUS DES NUAGES
Qui parviendra à arrêter la Nouvelle-Zélande ? Les All Blacks ont survolé le Four Nations 2013 en réalisant un nouveau sans-faute. Les chiffres sont vertigineux: six victoires, quatre bonus offensifs, plus de 33 points inscrits en moyenne par match. Dans le contenu, les hommes de Steve Hansen ont aussi impressionné après trois copies inégales contre le XV de France en juin. Ils ont capitalisé sur leurs points forts: l'efficacité sur leurs temps forts et sur les ballons de récupération, appuyée sur une technique individuelle impeccable et une défense resserrée. Le troisième ligne Kieran Read , aussi étincelant dans le combat que dans le jeu courant, ainsi que l'ailier Ben Smith (8 essais) ont illuminé la compétition. De quoi laisser peu d'espoir aux adversaires des champions du monde en novembre, à commencer par le XV de France (9 novembre) qui devra appuyer sur les points "faibles" des Blacks: la touche et - de temps à autres - la mêlée fermée et le jeu au sol. Mais, dans un jour de grâce, ce XV néo-zélandais est imbattable. A ce titre, leur visite en Angleterre, le 16 novembre, s'annonce riche d'enseignements à deux ans du Mondial-2015.
+ LES PROMESSES SUD-AFRICAINES
Après une campagne 2012 en demi-teinte (2 victoires, 1 nul, 3 défaites), les Springboks se sont montrés bien plus inspirés lors de cet exercice, ne perdant que leurs deux confrontations face aux All Blacks. La "finale" entre les deux nations samedi a souvent atteint des sommets d'intensité, obligeant les Néo-Zélandais a sensiblement hausser leur niveau de jeu pour s'imposer 38 à 27, non sans avoir encaissé quatre essais. Une montée en puissance à point nommé, à deux ans de la Coupe du Monde en Angleterre, pour les hommes de Heyneke Meyer. Comme à leur habitude, ils ont pu s'appuyer sur une conquête impeccable (100% de mêlées gagnées lors des 6 matches, 93% en touche !) grâce à un pack de fer (Bismarck et Jannie Du Plessis , Eben Etzebeth, Juandre Kruger ou encore François Louw) et un défi physique de tous les instants qui ont épuisé les défenses adverses comme en témoignent les 33 franchissements en six matches, le meilleur total de la compétition. Avec l'ouvreur Morné Steyn à la baguette, les trois-quarts sud-africains ont aussi fait parler la poudre. Si le centre et capitaine Jean De Villiers (32 ans) ainsi que l'ailier Bryan Habana (30 ans) sont toujours aussi fringants, la nouvelle génération incarnée par le centre JJ Engelbrecht et l'ailier Willie Le Roux séduit également. Tâche à eux de confirmer en Europe en novembre, contre le pays de Galles (9), l'Ecosse (16) et la France (23).
+ L'AUSTRALIE EN DECLIN
Appelé en urgence début juillet sur les cendres de la série de tests-matches perdue face aux Lions britanniques et irlandais, et conclue par une déroute (41-16), le nouveau sélectionneur Ewen McKenzie n'a pas pu sauver la campagne australienne. Après six ans de règne, Robbie Deans a laissé de nombreux chantiers, dont une conquête en déshérence, une incertitude chronique à l'ouverture et une défense loin d'être hermétique. Sans compter les problèmes récurrents de comportements extrasportifs. Avec seulement deux victoires, qui plus est loin d'être convaincantes, contre l'Argentine, l'avenir paraît bien sombre pour les Wallabies. La tournée en Europe s'annonce périlleuse, avec au menu l'Angleterre, l'Italie, l'Irlande, l'Ecosse et le pays de Galles en cinq semaines !
+ L'ARGENTINE SUR COURANT ALTERNATIF
Les Pumas courent toujours après leur première victoire dans la compétition, après leurs premiers pas l'an passé. Le coup n'est pas passé loin à domicile face à l'Afrique du Sud (22-17) puis en Australie (14-13). Mais il y eu aussi ces trous d'air face aux Springboks (73-13) lors du premier match et contre l'Australie (54-19) en clôture. A force de solidarité, grâce à un pack très performant, les Argentins sont ainsi capables de rivaliser sur un match mais manquent encore de constance. L'éclosion de talents devant comme Pablo Matera, Matias Diaz ou encore Nahuel Lobo permet toutefois de croire en l'avenir.