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© AFP/Joel Saget
Le département analyses de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFDL) à Châtenay-Malabry
Le rugby est le sport le plus touché par le dopage en proportion des contrôles effectués par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) en 2012, a annoncé mercredi la directrice du département des analyses de l'AFLD, sans préciser toutefois dans quelle mesure.
"Je me suis intéressée aux sports sur lesquels au moins 400 échantillons nous sont parvenus (394 pour le basket-ball) en 2012 afin d'avoir des statistiques fiables. Huit disciplines correspondent à ce critère. Si nous tenons compte de toutes les molécules interdites présentes sur la liste de l'Agence mondiale antidopage, le sport qui donne le plus haut pourcentage (de cas positifs) est le rugby", a déclaré Françoise Lasne devant la commission d'enquête du Sénat sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
"Vient ensuite le football puis l'athlétisme, le triathlon, le basket-ball, le cyclisme, le handball et la natation", a-t-elle déclaré.
"En proportion, c'est exact, mais il faut relativiser", a développé auprès de l'AFP Bruno Genevois, le directeur de l'AFLD.
"Il faudrait s'appuyer sur des données plus vastes et sur des durées plus longues. On sait par exemple qu'en s'appuyant sur les statistiques de l'AMA (agence mondiale antidopage) pour l'année 2011 par rapport au nombre de pratiquants, c'est l'haltérophilie qui apparaît comme le sport le plus touché".
Le cyclisme, sport le plus contrôlé
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Une machine automatique pour les analyses anti-dopage à l'AFLD
"Par ailleurs, en 2012 comme en 2011, le cyclisme et l'athlétisme ont présenté sur un plan d'ensemble et en valeur absolue le plus d'échantillons anormaux trouvés par l'AFLD", explique M. Genevois.
En 2012, le cyclisme a ainsi représenté 14,9% des résultats anormaux enregistrés par l'AFLD, devant l'athlétisme (12,6%), le rugby (10,4%), le football (6,8%) et le triathlon (4,5%), selon des chiffres communiqués par l'agence.
Ces résultats sont à mettre en regard du nombre de contrôles effectués dans chacune de ces disciplines et que la directrice du département des analyses de l'AFLD a livré lors de son audition (et confirmé par l'AFLD).
Le cyclisme apparaît ainsi, et de loin, comme le sport le plus contrôlé en 2012, avec 1812 échantillons analysés.
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Un kit de contrôle anti-dopage à l'AFLD
Dans l'ordre apparaissent ensuite l'athlétisme avec 1164 échantillons, le rugby (588), le football (548) et le handball (452).
"Ce qui est intéressant, c'est qu'en 2012 comme en 2011, on a retrouvé une assez forte proportion de cannabis et de glucocorticoïdes", souligne M. Genevois.
Lors de son audition, la directrice du département des analyses de l'AFLD a également procédé à un calcul des sports les plus touchés en proportion des contrôles en excluant le cannabis "un dopant indirect (...) qui n'améliore pas directement la performance".
Et c'est de nouveau le rugby qui est apparu malgré tout comme le sport le plus touché.
"Si l'on exclut le cannabis, le rugby reste en tête, devant l'athlétisme, le triathlon, puis le cyclisme, la natation, le football, le basket-ball et le handball", a énuméré Françoise Lasne.
La Fédération française de rugby (FFR) a de son côté précisé auprès de l'AFP avoir recensé 22 contrôles positifs en 2012, dont "deux grands condamnés".
"Je suis surpris de la façon dont cela a été présenté", a réagi Christian Bagate, en charge de la lutte antidopage à la FFR.
Sur ces 22 cas, M. Bagate en a relevé 9 concernant du cannabis, trois AUT (autorisation d'usage à des fins thérapeutiques), "trois personnes contrôlées positif mais condamnées très modestement parce qu'elles ont pris des gouttes dans le nez", un joueur qui n'a pas satisfait aux exigences de localisation, deux qui ont refusé de se soumettre aux contrôles, "deux dérivés codéinés" et donc "deux grands condamnés qui ont pris trois ans et un an et demi" de suspension.