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© AFP/Jean-Pierre Muller
Laurent Bénézech (à gauche) aux côtés de Olivier Brouzet
(partiellement caché), Christian Califano
, Olivier Roumat
, Franck Mesnel
et Jean-Michel Gonzalez
lors d'un entraînement lors du Mondial 2015 en Afrique du Sud le 20 juin 1995
Bernard Lapasset, l'ancien président de la Fédération française de rugby (FFR), a nié formellement vendredi avoir eu connaissance de pratiques dopantes au sein de l'équipe de France de rugby et déploré que Laurent Bénézech s'en tienne à des "rumeurs et supputations".
"Je lui demande de s'exprimer de manière plus précise dans la façon dont il sait les choses, plus que dans l'approximation des +on dit+, +peut-être+ et qui ne correspond pas vraiment à ce que j'attends d'un joueur qui s'exprime sur ce sujet", a déclaré Bernard Lapasset à l'AFP, lors de la convention SportAccord à Saint-Pétersbourg.
"A-t-il des preuves ? En tant que joueur, il aurait pu le dire depuis un petit moment si c'était le cas", a-t-il ajouté.
La veille, devant la commission d'enquête du Sénat, Laurent Bénézech avait fait part de son "intime conviction" d'avoir eu à son insu "un accompagnement médicalisé à la performance" durant la Coupe du Monde 1995 et mis en cause l'encadrement de l'équipe à l'époque, du médecin Marc Bichon et de son manageur Pierre Berbizier jusqu'au président de la FFR.
"Je ne vois pas Pierre Berbizier , que je connais depuis un certain temps s'inscrire dans une démarche comme celle-là", a estimé le patron de l'IRB, l'instance dirigeante du rugby mondial.
"En 1995, c'est le moment où plusieurs joueurs étrangers sont arrivés, on savait qu'il y avait des pays qui n'avaient pas de contrôles antidopage. Donc, je disais + fais attention +. On en a parlé mais cela, c'est la conduite responsable qu'on doit avoir dans des moments comme ceux-là. Mais il n'avait jamais été question de quoi que ce soit en matière d'usage volontaire", a ajouté Bernard Lapasset.
"En tout cas, moi personnellement je n'ai jamais eu aucune connaissance d'éléments relatifs à du dopage dans l'équipe de France", a-t-il insisté.
Bernard Lapasset s'en tient à ce qu'il a déjà dit lors de son audition en avril au Sénat: "On verra ce que dit la commission par rapport aux déclarations de Bénézech et je répondrai devant la commission s'il faut répondre. Je n'ai absolument aucune crainte sur ce sujet."