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© AFP/Vincent Jannink
Le cycliste néerlandais Lars Boom s'hydrate après la 7e et dernière étape du Tour du Benelux, le 12 août 2012 à Geraardsbergen.
Boissons minéralisées et surtout salées, arrosage des muscles pour "refroidir le moteur", bains de glace ou "cryo-vestes" pour abaisser la température du corps: en première ligne face à la canicule, les sportifs ont des outils pour éviter le coup de chaleur.
Mais la première mesure ce week-end pour éviter un risque d'hyperthermie a été de fuir le soleil: le match Bayonne-Clermont du Top 14 de rugby, prévu initialement à 15h00 samedi sur la côte basque, a été retardé à 19h00, et la rencontre de Ligue 1 de football entre Marseille et Sochaux au stade vélodrome dimanche a été décalée de 14h00 à 17h00.
"C'est un moindre mal, c'était même impossible, car il peut faire jusqu'à 40 degrés à 14h00 sur Marseille, comme on peut le voir au centre d'entraînement", a commenté vendredi Elie Baup, l'entraîneur de l'OM: "Jouer à 14h00 c'était fou".
Pour les cyclistes de l'équipe française Saur-Sojasun, présente depuis jeudi sur le Tour du Portugal, pas de départ d'étape retardé. Et les consignes sont strictes de la part de Jean-Jacques Menuet, le médecin de l'équipe, pour éviter la déshydratation.
"Avant la course, ce sont d'abord des boissons minéralisées, avec zinc, potassium, sodium, puis, pendant la course, des boissons encore, d'autant plus salées qu'il fait chaud", a expliqué le docteur Menuet à l'AFP. Règle de base: "1 pincée de sel par dizaine de degrés, donc pour 40 degrés, ce sera 4 pincées de sel par bidon de 500 ml".
Suer faisant perdre énormément d'eau et de minéraux, boire est indispensable, et notamment durant la compétition: "1% de poids corporel en moins, c'est 10% de force de perdue, d'où la nécessité absolue de reconstituer le plus rapidement les réserves", insiste Jean-Jacques Menuet.
© AFP/Damien Meyer
Le Portugais Cristiano Ronaldo s'asperge d'eau lors de l'Euro-2012 face à l'Allemagne, le 9 juin 2012 à Lviv.
"La pause boisson au coeur de chaque mi-temps fait beaucoup de bien aux joueurs", insiste Michel Marey, le médecin de l'équipe sochalienne, avant la visite du FCSM dans le chaudron marseillais dimanche, au sujet des intermèdes boissons accordés par les arbitres, en général après 20-25 minutes de jeu dans chaque période.
Autre méthode, pour éviter les phénomènes d'hyperthermie: arroser les muscles, comme pour "refroidir un moteur", et s'asperger le corps, et plus particulièrement "la nuque et le front, les deux zones qui régulent la température du corps", précise Jean-Jacques Menuet.
"Durant la mi-temps, on leur appliquera des poches de glace sur la nuque, afin de faire chuter la température corporelle", confirme à l'AFP le Dr Marey, concernant Sochaux.
Durant l'Euro-2012 en Ukraine, à l'entraînement, les joueurs de l'équipe de France de football avaient eux utilisé des cryo-vestes, des sortes de gilets pare-balles en téflon contenant 8 packs de glace. Cette méthode permet d'éviter "les mécanismes mis en place par le corps pour rester à la température de 37°", des mécanismes "qui ont un coût énergétique et qui parasitent l'effort", avait alors expliqué le médecin des Bleus, Fabrice Bryand.
© AFP/Franck Fife
Des boissons minéralisées et énergisantes, sur la pelouse du terrain d'entraînement de l'équipe de France pendant l'Euro-2012 à Kircha, le 16 juin 2012.
Autre solution: "un bain froid avant la rencontre, pour abaisser la température du corps", explique Yassine Mikari, défenseur de Sochaux.
Mais tous les sportifs ne se plaignent pas de la chaleur. Et notamment Fahid Ben Khalfallah, le milieu de terrain de Bordeaux: "Honnêtement, on ne va pas se plaindre. En hiver, on se plaint quand il fait froid, quand il fait beau, on se plaint... Moi je préfère jouer quand il fait 40°. Sinon on n'a qu'à fermer le stade et mettre la +clim+, comme ils veulent le faire au Qatar pour la Coupe du Monde 2022..."