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© AFP/Sylvain Thomas
Le Français de Clermont Morgane Parra (au centre) faisant une passe lors de la demi-finale de la Coupe d'Europe contre la province de Munster le 27 avril 2013 à Montpellier
Clermont a atteint samedi la finale de la Coupe d'Europe qu'il briguait depuis des années en déployant tout son talent, son expérience et son énergie pour sortir vainqueur (16-10) d'une demi-finale âpre à Montpellier face à la province irlandaise du Munster.
L'ASM affrontera en finale, le 18 mai à Dublin, le vainqueur du match entre les Anglais des Saracens et Toulon qui se joue dimanche à Twickenham (Royaume-Uni).
Après avoir échoué en quarts en 2000, 2002 et 2010, puis en demi-finale l'an dernier, les Auvergnats tiennent enfin leur finale ! Mais après un parcours brillant (28 points sur 30 possibles en poules, large victoire en quart contre Montpellier), les Clermontois ont connu une première petite alerte face à une équipe accrocheuse au possible.
Si les "Munstermen" n'ont mené que deux minutes, le temps que Napolioni Nalaga (9) -auteur de son septième essai en huit matches- ne réponde à une pénalité de Ronan O'Gara (7), ils ont bien failli faire chuter les Clermontois, annoncés grands favoris.
Ces derniers avaient en effet mis la main sur le ballon en première période et n'avaient jamais été véritablement inquiétés. Mais à la pause, ils ne menaient que 13 à 3 et avaient dû résister à une séquence de "pick and go" devant leur ligne pour finalement arracher le ballon, un "des tournants du match" selon le 3e ligne Julien Bonnaire .
Solide en défense, avec un pack qui s'est payé le luxe de prendre les Irlandais sur leur propre jeu, la conquête (touche, mêlée), les ballons portés, les rucks et les "pick and go", l'équipe auvergnate a cruellement manqué de réalisme en attaque. Et le match aurait pu virer au cauchemar.
Frayeur en fin de match
© AFP/Sylvain Thomas
Ronan O'Gara
de Munster (à gauche) avec Regan King de Clermont (au centre) le 27 avril 2013 à Montpellier
Quand Denis Hurley a aplati un essai, servi par un coup de pied rasant du très précieux Ronan O'Gara (60), leur belle maîtrise s'est envolée. Morgan Parra , meilleur réalisateur de la compétition (108 points à l'issue du match) auteur d'un sans-faute jusqu'alors, ratait la pénalité qui aurait permis de souffler avec neuf points d'avance (67), puis Nalaga tergiversait devant sa ligne et seul un en-avant leur évitait le pire (71)....
"J'étais sur le banc, j'ai eu des flashbacks de l'an dernier (demi-finale perdue 19-15 face au Leinster à Bordeaux, ndlr), avec le spectre de cette défaite cruelle revenir", raconte Benjamin Kayser .
Mais la chance qui a si souvent manqué aux Clermontois leur a cette fois-ci souri. "La chance, ça se provoque. Il y a eu beaucoup de boulot en amont pour provoquer cette réussite. Il y a surtout une maturité collective plus importante que l'année dernière", répond Kayser.
"Mais on a encore du travail, estime Bonnaire. On a manqué de maîtrise sur les moments importants en deuxième mi-temps. Les grandes équipes maîtrisent mieux les débats". "La finale va peut-être se gagner à trois points, un drop, une pénalité à la dernière minute. Il va falloir gommer tout ça", ajoute Parra.
Mais si Clermont a tremblé, Clermont n'a pas trébuché, contrairement aux années précédentes. Et Clermont peut rêver d'accrocher le seul titre qui manque à son palmarès.