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© AFP/Thierry Zoccolan
L'ailier de Clermont Sitiveni Sivivatu
lors du match de Coupe d'Europe contre Montpellier le 6 avril 2013 à Clermont-Ferrand
Clermont, fort de ses expériences passées et emmené par son talentueux ailier Sitiveni Sivivatu , a affirmé son statut de prétendant au titre de champion d'Europe en franchissant sans trembler le premier obstacle, Montpellier (36-14), en quarts de finale samedi.
Le prochain sera les champions d'Angleterre des Harlequins ou les Irlandais du Munster. Mais les Auvergnats auront l'avantage de "recevoir" le 27 avril (18H00) au stade de La Mosson de Montpellier, leur stade Marcel-Michelin étant trop petit.
Pour leur troisième quart en quatre ans, les Clermontois étaient attendus. Par toute l'Europe du rugby qu'ils ont impressionnée en poules et par leur public qui assistait pour la première fois à un match de phase finale européenne. "On savait que ça allait être compliqué, surtout dans le contexte où on avait plus la pression qu'eux", admettait le demi de mêlée Morgan Parra .
Et le novice montpelliérain, qui disputait son premier quart pour sa deuxième participation à la compétition, a crânement entamé la rencontre, confisquant le ballon et déployant son jeu dans le sillage des puissants Tulou et Gorgodze et du véloce ailier Timoci Nagusa. Mais au bout de 23 minutes de domination, ils ne menaient que 9 à 3.
"La différence entre eux et nous, c'est qu'on n'a pas réussi à marquer, soupirait le manager montpelliérain Fabien Galthié. Puis on a commencé par manquer des plaquages, puis on a lâché notre possession de balle... Il y a une dimension physique et psychologique qui font qu'on a perdu le contrôle du match."
La perte de leur stratège François Trinh-Duc, victime d'une entorse d'une cheville (27e), a marqué la fin de la mainmise de Montpellier.
En cinq minutes, les Clermontois ont pris l'ascendant avec deux essais de Wesley Fofana (28e), sur un service au pied de Parra, puis de Rougerie (33e) après une splendide percée de l'ailier All Black Sitiveni Sivivatu . Ce furent les 12 premiers points d'un cinglant 33-5 infligé par le "rouleau-compresseur" auvergnat, dixit l'ancien Clermontois Thibaut Privat.
© AFP/Thierry Zoccolan
Aurélien Rougerie de Clermont lors du match contre Montpellier le 6 avril 2013 à Clermont-Ferrand
"Après avoir baissé la tête et plaqué, le travail de sape a fait son effet au bout de 30 minutes", soulignait Aurélien Rougerie.
Trois nouveaux essais, du virevoltant Sivivatu au terme d'un spectaculaire slalom (53e) qui éliminait cinq défenseurs adverses, Lee Byrne (67e) et Napolioni Nalaga (76e) -- son sixième dans la compétition-- ont mis un terme aux espoirs des Montpelliérains qui ont buté sur une des meilleures défenses du tournoi.
"On ne s'est pas affolé et ça, on l'a appris en perdant face au Leinster (en demi-finale de Coupe d'Europe la saison dernière), face à Toulon lors de cette demi-finale (de Top 14). Mais c'est aussi un exploit de marquer cinq essais sur un quart de finale", remarquait Parra, sans tirer de conclusion hâtive sur la force de son équipe.
"L'an dernier, on était passé sur un gros match chez les Saracens puis on avait perdu en demi-finale, rappelle-t-il. On est peut-être plus fort mentalement (cette année) mais c'est encore un peu tôt pour le dire. Si on passe cette demie et qu'on est en finale, alors je vous dirai +Ce n'est pas la même équipe, on a appris+".