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En ralliant le dernier carré européen pour la troisième année consécutive, Clermont a parfaitement lancé une fin de saison très dense mais qui ne sera réussie que si elle est couronnée d'un premier titre depuis 2010.
A l'issue de la victoire face à Leicester (22-16), samedi à Marcel-Michelin en quarts de finale, les hommes de Vern Cotter avaient le triomphe plutôt modeste.
D'abord parce que le scénario du match ne permettait pas de pavaner, entre une première période quasi parfaite et une seconde bien moins maîtrisée. Aussi parce que ce succès s'incrit dans une longue lignée à Marcel-Michelin (75 d'affilée désormais) et qu'il ne marque que le point de départ de deux mois cruciaux.
"J'espère que ce n'est qu'un début. C?est ce que j'ai dit aux copains tout à l'heure", assurait après la rencontre le capitaine Aurélien Rougerie, décrivant des troupes "vraiment affamées". Sevrée de titre depuis le Bouclier de Brennus 2010, l'ASM a en effet le ventre qui gargouille après avoir laissé filer la finale européenne l'an dernier (16-15) contre Toulon.
"Le fait d'être en demies, c'est bien, mais le but c'est de gagner tous ces gros matches", renchérit le talonneur Benjamin Kayser . "Quand je vois la qualité de notre jeu depuis trois ans, ce serait une énorme déception de ne rien gagner."
- Chasser les vieux démons -
Demi-finaliste en 2012, finaliste en 2013, l'ASM semble suivre une progression logique sur la scène continentale, qu'il faudra encore valider en demi face aux Saracens à Twickenham le 26 avril. Un nouveau défi pour les protégés de Cotter qui avaient joué "à domicile" (en fait Bordeaux et Montpellier) leurs deux demi-finales précédentes.
Dans le contenu, parfois balbutiant en Top 14, ils devront continuer à régler la mire en s'appuyant sur leur première période face aux Tigers, à savoir "les meilleures 40 minutes depuis longtemps" dixit Cotter. "On a vu jeu au pied long, court, à la main, ça fait plaisir de voir de l'alternance comme cela", poursuit le Néo-Zélandais en délivrant un satisfecit à ses chefs d'orchestre Morgan Parra et Brock James , mis sur orbite par un pack conquérant.
Mais à Clermont, le premier ennemi vient de l'intérieur. En seconde période, on crut un temps voir réapparaître ces doutes, parfois tétanisants et qui ont plusieurs fois par le passé fait trébucher les Auvergnats sur la dernière marche.
"Les vieux démons n?étaient pas loin mais on a quand même réussi à garder la tête sur les épaules", tempère Rougerie.
- 'On a su se mobiliser' -
"Dans la construction d'un groupe c'est important: on a su se mobiliser le moment venu", positive de son côté Benjamin Kayser .
Il faudra à l'ASM être costaud pour ne pas céder dans la dernière ligne droite, qui commence par un sprint de trois semaines où il faudra assurer la qualification en Top 14 et préparer le déplacement à Londres.
Actuellement 3e en Top 14 avec le même nombre de points que Toulon (2e) et à une longueur de Montpellier (1er), Clermont pourrait passer cette année par les barrages, pour la première fois depuis 2011.
Dès vendredi se présente le champion de France en titre Castres, "qui a eu, lui, une semaine de repos", souligne Cotter.
"Donc on anticipe un très gros match", poursuit-il.
La semaine suivante, il faudra se rendre au Racing-Métro qui ne cesse de monter en puissance et voudra aussi conforter sa place en phase finale.
Dans le même temps, l'encadrement clermontois devra se gratter la tête pour gérer son effectif et emmener le meilleur XV possible à Londres pour défier les Saracens. Délicat mais Clermont, dont le groupe n'a que très peu évolué, a prouvé par le passé que son collectif pouvait jouer sur deux tableaux.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |