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Le XV de France, large vainqueur (29-0) en Italie dimanche, travaillera avec un filet de confiance retrouvée cette semaine, avant de se mesurer samedi à l'Angleterre à Twickenham dans un "crunch" décisif dans la perspective du Mondial.
"On retiendra le positif"
Comme souvent depuis que Philippe Saint-André a pris les rênes du XV du France, on doit se résoudre à entendre l'insipide adage "seule la victoire est belle" décliné sous toutes ses formes. Cela permet de ne pas s'attarder sur les détails embarrassants, ceux qui font pourtant la différence à très haut niveau selon le manager. "Franchement, aujourd'hui, je n'ai envie de retenir que le positif", s'est ainsi borné à souligner +PSA+ à l'issue d'une victoire romaine en clair-obscur.
Le XV de France a déjà amélioré son bilan famélique en déplacement, le portant à quatre succès en seize sorties. C'est aussi la quinzième victoire de l'ère Saint-André en 36 tentatives, une rareté qui donne du sel à la performance. Sous ce prisme, tout est bon à prendre à six mois du Mondial.
Dans le contenu, la défense française a une nouvelle fois prouvé sa vaillance et sa solidité en laissant "fanny" pour la première fois depuis 2004 (25-0) des Italiens certes indigents. La mêlée a également acté son redressement après un Tournoi-2014 houleux. Et en s'affalant deux fois dans l'en-but italien, l'attaque française, jusque-là au régime sec, a doublé son total du Tournoi.
Sur l'état d'esprit, le XV de France a aussi chassé quelques fantômes. Défait lors de ses deux dernières venues à Rome, il a su ne pas s'affoler en dépit d'une entame carrément ratée. Tancés avec virulence par PSA après la défaite face au pays de Galles (20-13) il y a quinze jours, les Bleus ont dans l'ensemble bien réagi.
Twickenham, dernière chance
Pour les Bleus, il existe une infime chance mathématique de rafler la mise dans le Tournoi mais son évocation faisait sourire Thierry Dusautoir dimanche soir. Il faudrait en effet s'imposer par au moins huit points d'écart en Angleterre et miser sur une défaite de l'Irlande en Ecosse et du pays de Galles en Italie.
Le capitaine français évoquait d'abord la nécessité d'accomplir cette fameuse performance collective aboutie qui manque dans le tableau de marche de ce groupe en construction.
Sans véritable victoire-référence, il continue d'avancer à tâtons, perclus d'inhibitions et engoncé dans ses propres limites mentales et techniques. Le voyage dans la capitale anglaise prend donc l'allure d'ultime chance de déclic avant la Coupe du Monde.
Une semaine sous tension
Rentrés lundi midi au Centre national de Marcoussis, les Bleus n'auront qu'une courte préparation avant d'embarquer dans l'Eurostar. Privilégiant la récupération, l'encadrement s'appuiera sur l'entraînement du mercredi avant de dévoiler son XV de départ jeudi matin. Entre-temps, il faudra faire le point sur les quelques blessures du groupe: Camille Lopez hématome à un genou), Jules Plisson (fracture du nez), Eddy Ben Arous (triceps) voire Sofiane Guitoune (ischios) et Wenceslas Lauret (cuisse).
La grande interrogation tournera encore autour de la composition de la charnière. Les performances de Camille Lopez à l'ouverture ne cessent de se déliter et Jules Plisson a fait une bonne rentrée pour la seconde période à Rome.
A la mêlée, Sébastien Tillous-Borde ne s'est guère montré à son avantage au cours d'une première période où les Français n'ont absolument rien montré dans le jeu et ont égaré bon nombre de ballons de récupération. Cela profitera-t-il à Rory Kockott ? Mais l'expérience pourrait cruellement faire défaut à une association Kockott-Plisson dans le chaudron de Twickenham.
Le niveau d'exigence devra en tout cas singulièrement s'élever durant ces prochains jours car l'opposition anglaise sera bien plus relevée dans tous les secteurs.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |