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Au-delà des places à consolider et à gagner pour certains, le dernier match de préparation du XV de France, samedi contre l'Ecosse, doit servir à engranger de la confiance et à peaufiner les détails avant le départ pour l'Angleterre.
Un test à blanc ?
Les avis divergent légèrement. Il y a ceux, comme Guilhem Guirado , qui estiment que le rendez-vous du Stade de France est "le dernier test sans obligation de résultat", avec pour but de "prendre énormément de plaisir". "Quand la compétition va commencer, toutes les petites erreurs pourront se retourner contre nous", a ajouté le talonneur, précisant tout de même: "on joue pour gagner, c'est sûr."
Et puis il y a ceux, comme le pilier Rabah Slimani, qui pensent qu'il n'y a "pas de match à blanc et, au rugby, pas de match amical". Yoann Maestri abonde, dans la mesure où le XV de France "n'a pas de quoi pavoiser" après trois années de résultats médiocres, malgré la victoire plutôt probante acquise face à l'Angleterre (25-20 le 22 août). "On n'a pas de marge du tout pour se permettre quoi que ce soit, surtout pour notre dernier match en France avant un moment", appuie le deuxième ligne. D'autant, souligne Morgan Parra , qu'"on est français: le plus dur est de vite rebasculer".
Engranger de la confiance
Les Bleus ont connu trop peu de résultats positifs ces dernières saisons pour se permettre de perdre. Un revers et ils seraient renvoyés à leurs doutes. "Une défaite... cela dépend du contenu. Mais ce serait difficile de perdre compte tenu de ce qu'on a fait face aux Anglais. Et, surtout, on partirait à la Coupe du Monde (18 septembre-31 octobre) avec une défaite. Ce ne serait pas des plus encourageants", note l'ailier Yoann Huget.
Un succès et ils s'envoleraient en revanche le coeur plus léger, rassurés sur leur collectif. "Il faut (que ce match) nous serve à continuer dans notre état d'esprit. Et surtout, une victoire serait encore meilleure pour la confiance. C'est essentiel avant d'attaquer la Coupe du Monde d'être dans les meilleures dispositions mentales", affirme l'ouvreur Frédéric Michalak.
Peaufiner les détails
"Avoir de la confiance, c'est une chose. (Mais ce match sert) aussi à affiner (le jeu), se situer physiquement. (Savoir si) on est prêt défensivement, sur certains lancements, sur la conquête", explique Parra. Sans parler forcément d'obtenir ce fameux match référence après lequel court le XV de France, il s'agira d'améliorer tous les secteurs du jeu après une prestation encourageante pendant 70 minutes contre les Anglais.
La défense a en effet de nouveau craqué sur les extérieurs, à deux reprises dans les dix dernières minutes. En conquête, si la mêlée fermée a été très solide et le contre en touche efficace, le XV de France ont parfois cafouillé leurs propres lancers. "On n'a pas été assez précis sur le premier ballon de conquête", résume Guirado.
Résultat: les Bleus ne sont pas toujours parvenus à bénéficier de lancements propres en attaque, où se situe le plus gros du travail. "Il faut avoir plus de fluidité car on pouvait marquer deux essais de plus facilement (contre l'Angleterre). Il faut avoir une meilleure lecture du jeu, ajouter un peu de communication peut-être, faire la petite passe supplémentaire et les essais en bout de ligne arriveront", affirme le centre Fofana. Ainsi les Bleus pourront-ils aborder plus sereinement le premier match de poules, déjà décisif celui-là, contre l'Italie le 19 septembre.