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Le XV de France concentré avant son 2e test-match contre l'Afrique du Sud, le 17 juin 2017 à Durban
Les mêmes, ou presque, pour enfin gagner en Afrique du Sud: le sélectionneur du XV de France Guy Novès a procédé jeudi à seulement trois changements, dont deux sur choix sportifs, avec les retours de Brice Dulin et Jules Plisson, pour le dernier test de juin samedi à Johannesburg.
+ "C'est cohérent" -
L'équipe alignée samedi dernier à Durban (15-37) avait a contrario été renouvelée de plus de moitié, puisque avaient démarré huit joueurs remplaçants ou ménagés en ouverture à Pretoria (14-37).
"C'est cohérent. Lors des deux premiers tests, on a pu évaluer un peu l'état des dégâts. Sur le troisième, on n'a pas grand chose à perdre, ce sera intéressant de voir si le travail de ces trois, quatre semaines apportera quelque chose. On essaye d'y mettre un peu de continuité", a commenté Novès. "Il faut aussi tenir compte des joueurs éliminés (blessés)", a-t-il ajouté.
Le sélectionneur fait notamment référence à Yoann Huget, victime d'un protocole commotion et qui s'est ouvert la lèvre à Durban. Le Toulousain est remplacé sur une aile par Nans Ducuing.
Voire à Jonathan Danty, blessé à une cheville avec les Barbarians français vendredi dernier, et Eddy Ben Arous, touché à un genou à Durban après avoir remplacé Jefferson Poirot. Le pilier gauche de Bordeaux-Bègles est donc reconduit au sein d'un paquet d'avants inchangé. Et où Louis Picamoles tiendra sa place au centre de la troisième ligne, après avoir reçu une grosse béquille samedi.
+ Plisson et Dulin, nouvelle chance
Si Huget a déclaré forfait, Scott Spedding et François Trinh-Duc étaient aptes. Mais ils sont passés au travers, à des degrés divers, samedi.
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Jules Plisson jongle avec le ballon à l'entraînement du XV de France à Johannesburg, le 9 juin 2017
Dulin (arrière) et Plisson (ouvreur) en profitent donc pour démarrer, comme en ouverture à Pretoria. Le premier avait écopé d'un carton jaune à la 60e minute après avoir réalisé un début de match très hésitant. On lui offre donc une nouvelle chance à saisir, comme Plisson, en l'absence du N.1 Camille Lopez, laissé au repos pour cette tournée.
Attendu en défense à Pretoria, le Parisien avait répondu présent, mais été moyen dans le jeu. Il sera associé cette fois à la charnière à Baptiste Serin, et non à Machenaud (Antoine Dupont ne figure pas sur la feuille), pour la deuxième fois après le premier test de juin 2016 en Argentine (19-30). "Pourquoi cette charnière? Pourquoi pas. On a vu un peu tout le monde, certains plus que d'autres. On estime que c'est la bonne charnière du moment", a simplement commenté Novès.
+ Ducuing, pas un "pingouin"
Pour remplacer Huget, l'encadrement a opté pour Nans Ducuing plutôt que Vincent Rattez, deux joueurs à une sélection. Ce qui illustre la pénurie au poste d'ailier, où manque seulement à l'appel lors de cette tournée Noa Nakaitaci, blessé.
En début de saison, le joueur de Bordeaux-Bègles (25 ans), convoqué pour la première fois lors du stage de préparation à Granville (Manche) début mai, n'était pas attendu à ce niveau international. "Je suis le premier à être conscient que j'ai eu de la réussite pour être ici, il y a eu pas mal de concours de circonstances. Mais le fait d'entendre ça me galvanise, je n'ai pas envie d'être le +pingouin+ du XV de France", a-t-il souligné.
Ducuing a marqué des points en tentant d'arrêter, en vain, le pilier droit remplaçant Coenie Oosthuizen sur son essai samedi (69e). "Quand un joueur se met en opposition face à un joueur de 130 kilos arrivant lancé, au risque d'y laisser sa santé et de finir en fauteuil roulant (...) Ce genre d'état d'esprit m'a plu", a ainsi souligné Novès. "Je n'avais pas envie de faire le toréador", a répondu Ducuing.
L'arène de l'Ellis Park se présente désormais devant lui et ces Bleus en quête d'un succès pour apporter une touche de gaieté à cette tournée.