Happy Birthday : |
© AFP/JUAN MABROMATA
Les Français lors d'un test-match contre l'Argentine, le 25 juin à Tucuman
Sur un air de tango: A l'exception de Baptiste Serin, à qui a été préféré Maxime Machenaud, le sélectionneur du XV de France Guy Novès a fait confiance jeudi aux vainqueurs de l'Argentine en juin pour affronter les Samoa samedi, contre qui Yoann Huget fera son grand retour en Bleu.
C'est quasiment un Grand Chelem: sept des huit titulaires devant à Toulouse l'étaient déjà lors du deuxième test de juin à Tucuman contre l'Argentine (27-0). Et l'invité n'a rien d'une surprise, puisqu'il s'agit du capitaine Guilhem Guirado ...
Il y avait certes peu de doutes sur les titularisations de Jefferson Poirot, en l'absence d'Eddy Ben Arous au poste de pilier gauche, et des incontournables Yoann Maestri et Louis Picamoles . Davantage sur celles de Uini Atonio, Julien Le Devedec, Kévin Gourdon et à un degré moindre Loann Goujon.
"On essaie de travailler dans une forme de continuité. Ces joueurs (présents en Argentine) ont fait des efforts, il est normal de les récompenser, de leur montrer que cette confiance qu'ils nous accordent, elle est identique dans les deux sens", a souligné Guy Novès, fidèle à la ligne de conduite qu'il s'est fixée.
"Il y a une forme de cohésion qui s'est trouvée. On veut voir s'ils sont capables de rééditer ce genre de performance", a-t-il ajouté.
Cela vaut pour Atonio, préféré pour caler le côté droit de la mêlée à Rabah Slimani et qui devra enfin démontrer qu'il peut être aussi efficace en débutant un match qu'en entrant en cours de jeu.
Mais surtout pour les deux grosses satisfactions parmi le pack de la tournée de juin, tronquée en l'absence de plusieurs éléments majeurs mobilisés pour les phases finales de Top 14: Julien Le Devedec en deuxième ligne et Kévin Gourdon un cran derrière, deux bizuths de Tucuman.
- Une 3e ligne équilibrée -
Le Devedec avait ainsi épaté l'encadrement des Bleus en juin pour ses deux premières sélections dans son rôle de capitaine de touche, qu'il endossera de nouveau samedi, et sa capacité à jouer debout.
Le Briviste formera un attelage complémentaire avec Maestri, "plutôt un joueur de rucks et de combat", dixit Novès.
© AFP/GAIZKA IROZ
Maxime Machenaud, demi de mêlée du Racing 92, le 29 octobre 2016 face à Bayonne
La troisième ligne aussi sera composée de profils différents, avec aux côtés des perforateurs Picamoles et Goujon, dont la puissance sera utile face aux rugueux Samoans, l'agile Gourdon.
"L'équilibre de la troisième ligne me paraît intéressant avec des joueurs capables de casser le rideau et un joueur capable de le passer de manière technique", a expliqué Novès.
Il y a cependant l'exception qui confirme la règle: la titularisation au poste de demi de mêlée de Machenaud à la place de Serin, excellent pour ses deux premières sélections en juin.
Machenaud ne pouvait être du voyage, mobilisé par le Top 14, et s'était montré convaincant lors du Tournoi des six nations, dont il a débuté les trois derniers matches.
- Machenaud, une 'maturité supérieure' -
"Il (Machenaud) a eu une attitude parfaite et un comportement très performant durant le Tournoi (2016), et a fait une excellente saison avec son club", a rappelé Novès.
"Il a peut-être une maturité supérieure à Baptiste. (...) Il nous semblait logique de lui proposer de démarrer cette saison", a ajouté le sélectionneur. Le Racingman sera associé à la charnière à François Trinh-Duc, lui aussi logiquement reconduit.
Derrière, seul un "Argentin" est présent, Rémi Lamerat, qui formera une paire de centres 100% clermontoise en compagnie de Wesley Fofana. Ce dernier retrouve son poste de prédilection, après avoir été aligné sur une aile lorsqu'il était disponible pendant le Tournoi (deux matches).
Mais les autres titulaires (outre Fofana) de la ligne de trois-quarts n'étaient pas disponibles en Argentine: Virimi Vakatawa, Scott Spedding et Yoann Huget.
Ce dernier a résisté sur une aile à la concurrence de Noa Nakaitaci, excellent avec Clermont mais tout juste rappelé en bleu (comme Brice Dulin, qui postulait à l'arrière avec Spedding), pour signer son grand retour avec le XV de France plus d'un an après sa grave blessure à un genou en ouverture du Mondial-2015.
Moins en forme que Nakaitaci, il a participé à tous les stages depuis le début de la saison. La politique de la continuité.