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© AFP/FRANCK FIFE
Le sélectionneur du XV de France Guy Novès (g), lors d'un entraînement le 27 septembre 2016 à Marcoussis
Le XV de France est réuni jusqu'à mercredi pour la première fois en septembre à l'occasion d'un stage de trois jours qui le rapproche des conditions de préparation des autres grandes nations et doit lui permettre de gagner du temps en vue des tests de novembre.
"C'est un véritable confort, c'est indéniable", s'est félicité mardi pour sa conférence de presse de rentrée le sélectionneur des Bleus Guy Novès, quelques minutes après avoir dirigé son premier entraînement de la saison sur le terrain d'honneur du Centre national du rugby de Marcoussis (Essonne).
Vingt-cinq joueurs sur les trente stagiaires ont pris part à la séance collective, où les Bleus, par petits groupes et à faible intensité, ont travaillé quelques lancements ou encore la technique dans les rucks. Touchés à des degrés divers samedi et dimanche en Top 14, Baptiste Serin, Loann Goujon, Yoann Maestri et Maxime Machenaud se sont contentés d'exercices à part, tandis que Bernard Le Roux, blessé à une cuisse, a assisté à l'entraînement depuis le banc de touche.
Tous ont en tout cas découvert depuis dimanche et jusqu'à mercredi midi les charmes du CNR fin septembre, alors que ces dernières saisons ils devaient patienter jusqu'à novembre, juste avant les tests matches d'automne contre les nations de l'hémisphère sud, pour retrouver Marcoussis.
Mais le fiasco de la Coupe du Monde 2015 - déroute en quarts de finale face aux All Blacks (62-13) - est passé par là, poussant la Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR) à se mettre d'accord sur une nouvelle convention (2016-2020) censée améliorer la compétitivité du XV de France.
En lui donnant notamment des conditions de préparation proches de celles des autres grandes nations, matérialisées par ce premier stage qui permet à l'encadrement de gagner du temps en rappelant aux joueurs le projet de jeu. Sans se projeter sur la réception en novembre des Samoa à Toulouse (12 novembre), puis celles de l'Australie (19) et des All Blacks (26) au Stade de France.
- 'Pas dans l'urgence' -
"On n'a pas du tout parlé des équipes de novembre. On est plutôt concentré sur ce qu'on voudrait améliorer en fonction du système de jeu qu'on a, des ambitions de jeu. On essaie de régler les détails qui, on l'espère, nous permettront de jouer plus vite. On est concentré sur notre jeu et nos lacunes", a ainsi souligné Novès.
"On se sent à l'aise dans nos baskets, on a un peu plus de temps pour communiquer avec les joueurs, le staff intervient plus tranquillement. On n'est pas dans l'urgence", a ajouté le sélectionneur, qui pourra de nouveau compter sur les membres de la "Liste Elite" deux semaines avant le premier test, sans qu'ils jouent entre-temps une journée de Top 14.
Aussi précieux soit-il, ce gain de temps et cette nouvelle convention ne garantissent cependant pas aux Bleus de meilleurs résultats que ceux obtenus ces dernières saisons.
Novès, qui a débuté son mandat par une cinquième place dans le Tournoi des six nations (deux victoires, trois défaites) avant une tournée de juin en Argentine encourageante (un succès pour un revers avec un groupe privé de plusieurs joueurs majeurs), en est bien conscient.
Il a ainsi estimé qu'il "serait un peu présomptueux de penser" que soient ainsi réglés "d'un coup de baguette magique" tous les problèmes des Bleus.
"C'est un véritable confort, c'est indéniable, a-t-il ajouté. Mais le temps nous dira si la convention a permis d'améliorer la technique individuelle de chacun." Les Bleus ont en tout cas eu lors de ce stage un jour et demi en plus (la journée lundi était consacrée à la récupération) pour la travailler.