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Pour le manager du XV de France Philippe Saint-André, malgré un contenu décevant, "l'objectif est atteint" mercredi avec une victoire bonifiée contre la Roumanie (38-11) au stade olympique de Londres en Coupe du Monde.
QUESTION: L'essentiel est là avec ce succès ?
REPONSE: "L'objectif est atteint. Il fallait gagner, prendre cinq points. Sur deux matches en quatre jours, on a deux victoires et neuf points. Tous les joueurs qui sont dans l'aventure depuis début juillet ont participé à la Coupe du Monde, à part Rémy Grosso qui n'est arrivé que dimanche après la blessure de Yoann Huget. On continue, on avance et on va se préparer pour le Canada."
Q: Votre consigne de d'abord se retrouver dans le combat a-t-elle été respectée ?
R: "Disons qu'on voulait mettre de la vitesse, on ne voulait pas aller chercher les touches, on voulait les mettre en désordre. On savait que les Roumains rentraient frais dans la compétition, qu'ils étaient âpres, costauds, forts en conquête, bons dans les duels. On a attendu vraiment une demi-heure pour mettre de la vitesse dans le jeu. Et à partir de là, on a mis deux essais. Après la 60e minute aussi ça a commencé à s'ouvrir parce qu'on on a bien mieux tenu le ballon. C'est vrai que la première demi-heure n'a pas été à la hauteur de nos attentes."
Q: On vous a vu sur des images de télévision très en colère à la mi-temps, c'est assez rare...
R: Peut-être parce qu'il n'y a pas toujours les caméras (rires). A partir du moment où le porteur du ballon n'arrive pas à gagner ses duels, que la présentation du ballon n'est pas de qualité et que les deux premiers joueurs qui viennent nettoyer n'arrivent pas à sortir le joueur roumain, c'est compliqué de jouer au rugby. Donc je leur ai parlé de ça, je leur ai demandé d'être efficace dans le nettoyage. Bien sûr que l'on voulait mettre du rythme, qu'on voulait les mettre dans des zones rouges de deux-trois minutes. Mais les Roumains ont été intelligents, ils ont lâché le jeu, ils ont joué sur leurs points forts en étant solides à l'impact. Après on gagne, on marque cinq essais en changeant 13 joueurs dans le XV de départ, alors qu'on sait que c'est toujours compliqué en enchaînant deux matches en quatre jours. On a vu toutes les équipes dans cette configuration en difficulté. On est un sport d'évitement, oui, mais d'abord de combat. Et on ne demande pas à un boxeur de faire 40 matches de boxe en une saison..."
Propos recueillis en conférence de presse