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© AFP/THOMAS SAMSON
L'ouvreur du XV de France Jules Plisson avec son capitaine Guilhem Guirado
, lors d'un match des Six Nations contre l'Irlande au Stade de France, le 13 février 2016
Crash-test en vue. Renvoyé par l'encadrement travailler sa défense l'été dernier à l'issue de la tournée de juin en Argentine, l'ouvreur Jules Plisson passera au révélateur sud-africain samedi dans ce secteur pour son grand retour au sein du XV de France.
D'une tournée à l'autre, la roue a tourné pour le numéro 10 du Stade Français.... et ancien capitaine des Bleus! Une fois, à l'occasion du premier test de juin 2016 contre l'Argentine (19-30), pour la dernière de ses neuf titularisations (en treize sélections).
Il s'était montré extrêmement friable en défense. Ce qui avait poussé l'encadrement à le placer sur le banc pour le second test (victoire 27-0), puis à l'écarter du groupe une fois la tournée terminée, alors qu'il avait auparavant disputé tous les matches de l'ère Novès.
Cette parenthèse d'un an prendra donc fin à Pretoria, face aux Springboks, contre qui Plisson (25 ans) débutera plutôt que Jean-Marc Doussain , en l'absence de Camille Lopez, non retenu après une saison harassante, et de François Trinh-Duc, ménagé samedi après la finale du Top 14.
"On dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est son cas. Il a une immense chance à saisir, tout à gagner" a estimé Novès.
Peut-être, aussi quand même, à perdre du crédit aux yeux du sélectionneur, qui va "voir sur ce test s'il a vraiment progressé" en défense, s'il "s'est mis au niveau" international.
- 'Ils vont aller le chercher' -
Car même si ces "Boks" version Allister Coetzee semblent se convertir au jeu de mouvement, ils évoluent encore dans un fond de sauce sud-africain, qui envoie deux centres physiques (Serfontein et Kriel) défier physiquement le numéro dix adverse.
"Il s'attend (à être testé), il est assez intelligent pour comprendre qu'ils vont aller le +chercher+. Surtout qu'ils ont un jeu assez direct sur les premiers temps de jeu" a expliqué l'entraîneur des arrières français Jean-Frédéric Dubois.
En début de saison, Plisson a aussi compris qu'il devait principalement muscler son jeu pour être rappelé en bleu.
"Je sais ce que je dois faire pour arrêter d'être critiqué dans ce domaine-là. Je continue à travailler (la défense)" avait-il déclaré à l'AFP en octobre, lassé que "les gens ne retiennent que" ses carences défensives.
"C'est surtout dans la tête: sur certains matches je suis très bien, d'autres moins" ajoutait-il.
Vrai, Dubois estimant Plisson (1,84 m pour 90 kg) "costaud" physiquement pour un ouvreur.
- 'Besoin' d'une 'bonne dynamique' -
Avec Paris, l'ouvreur a même mis trop de coeur à l'ouvrage niveau engagement en septembre, suspendu trois semaines après un carton rouge pour un déblayage un peu trop viril contre Castres.
Et au cours de la saison, Dubois, qui l'a également eu sous ses ordres au Stade Français, dit avoir vu Plisson s'améliorer en défense.
"Je pense qu'il a progressé, oui. Par exemple, contre Bath (quart de finale de Challenge européen le 23 avril, NDLR), il a annulé un deux contre un, face à un centre et un ailier, par un bon plaquage. Il a très bien géré (son placement)" a ainsi raconté l'entraîneur des arrières.
Pendant cette période printanière, Plisson a retrouvé des couleurs en même temps que le Stade Français.
Tout sauf un hasard, a souligné auprès de l'AFP Thomas Lombard, ancien international du club parisien, qui commente la tournée des Bleus en Afrique du Sud pour Canal+: "Jules a besoin de s'inscrire dans une bonne dynamique pour donner le meilleur de lui-même. Quand le Stade Français va, il va. Quand le Stade Français va moins bien, il va moins bien. Y compris dans sa défense." La question est désormais de savoir comment les Bleus iront samedi.