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© AFP/MIGUEL MEDINA
Le sélectionneur du XV de France Guy Novès avec son staff avant le test contre les Samoa, le 12 novembre 2016 au Stadium de Touluse
"C'est un peu le verre à moitié vide et à moitié plein": le sélectionneur du XV de France s'est satisfait du large succès obtenu face aux Samoa (52-8) samedi en ouverture des tests de novembre, mais a regretté plusieurs occasions d'essais manquées et des erreurs défensives.
Q: Les nombreuses blessures atténuent-elles le bilan de la soirée ?
R: "C'est effectivement le grand point noir de la soirée. Mais il faut dissocier les blessures, qui sont liées à un sport de combat (du match). Là il y en a quand même un peu trop. On sait qu'à chaque match on a des +chances+ d'éliminer quelques joueurs, d'autant que l'engagement est parfois très important. Par contre si on parle du match, c'est un autre débat."
Q: Justement, êtes vous satisfait du match ?
R: "Satisfait.... C'est un peu le verre à moitié vide et à moitié plein. Quand on gagne on est plus dur sur ce qui n'a pas marché. Au-delà du résultat, il faut qu'on soit vigilant. Tout le monde a compris qu'on essayait de bâtir l'avenir du XV de France, servi par une victoire ce soir (samedi). D'après ce que j'ai compris, tout le monde s'y attendait, mais nous on a vu que ce n'était pas si facile que cela. Mais quand on regarde de plus près, on voit qu'en première période, avec un peu plus de vigilance, d'assiduité et d'application, on doit marquer peut-être trois essais de plus. Quand on va attaquer le niveau au-dessus ça ne pardonnera pas. En début de deuxième mi-temps, on prend un essai où on se fait déchirer trop facilement, avec de grosses erreurs défensives. Malgré tout, on a fait une belle partie, on voit qu'il y a énormément d'intentions. Mais c'est le Smic de notre rugby actuel. Et on ne peut pas tolérer de laisser passer ses occasions quand elles se présentent."
Q: Mais êtes-vous néanmoins content d'avoir concrétisé ces intentions par sept essais ?
R: "Si vous voulez que je vous dise que je suis heureux, je suis heureux, d'autant qu'on est à Toulouse (où il a été joueur puis entraîneur du Stade Toulousain, NDLR). C'est très dur de s'approcher de l'en-but adverse, et quand on est si près du but, quand on a traversé tout le terrain, et que sur une dernière passe il y a une forme de relâchement qui fait qu'on ne marque pas... Si on n'était pas devant (au score), on se serait plaint beaucoup plus. Donc effectivement qu'on est, pour le staff, les joueurs, les mecs qui ont regardé le match, notre président et l'ensemble des dirigeants de la Fédération, heureux. Parce qu'on a gagné, et bien, je pense qu'on a fait plaisir au public. Mais on a encore un match la semaine prochaine (face à l'Australie) et un autre la semaine suivante (contre les All Blacks). On est là pour voir ce qui n'a pas marché. C'est mon travail et celui de Yannick Bru (entraîneur des avants), Jean-Frédéric Dubois (arrières), voire Gérald Bastide quand on se fait percer en défense."
Propos recueillis en conférence de presse