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© AFP/FRANCK FIFE
Le sélectionneur du XV de France Guy Novès lors d'un entraînement à Marcoussis le 27 septembre 2016
Le 13 novembre 2015, Guy Novès tenait sa première conférence de presse comme sélectionneur du XV de France, deux semaines après la déroute en quart de finale de la Coupe du Monde 2015. Retour sur les principaux temps forts de sa première année.
+ Des "élus" en "mission"
L'ancien entraîneur emblématique de Toulouse, rodé à l'exercice médiatique, a prévenu d'entrée qu'il n'arrivait "pas comme Zorro ou avec un baguette" magique pour reconstruire les Bleus. S'il s'est bien gardé de fixer des objectifs de résultats, il s'est montré clair sur un point: il ne transigera pas sur le comportement de ses joueurs, des "élus" investis de la "mission" de "représenter le peuple France", dans le but de "rendre les gens un peu heureux". Pour la réussir, les Bleus doivent pouvoir travailler dans le calme et ne "plus être des représentants commerciaux du rugby mais des joueurs de rugby". Les ouvertures médiatiques seront elles réduites à la portion congrue.
+ Un Tournoi décevant
Douze petits nouveaux appelés, dont neuf connaîtront leur première sélection: Novès a fait souffler un vent de fraîcheur sur le Tournoi-2016. Un seul trentenaire est ainsi retenu ( Damien Chouly ), et le capitanat est confié à Guilhem Guirado après la retraite internationale de Thierry Dusautoir . Nouveauté aussi au plan du jeu, avec une recherche quasi systématique du grand large et des passes après-contact, mais moins dans les résultats. Approximatifs, manquant de réalisme, les Bleus termineront en effet cinquièmes, avec trois défaites (Ecosse, Angleterre et pays de Galles) pour deux victoires (Italie et Irlande). Au rayon des satisfactions individuelles, Guirado, Maxime Machenaud ou encore Virimi Vakatawa, ailier venu du VII et sous contrat avec la Fédération.
+ Une tournée prometteuse
Vakatawa, qui prépare les JO de Rio en août, ne sera pas de la tournée en Argentine en juin, pas plus que Guirado et Machenaud, mobilisés par les demi-finales du Top 14 comme plusieurs autres joueurs majeurs. Confronté à un calendrier absurde, Novès appelle de nouveau douze néophytes pour affronter les Pumas. Ces Bleus de bric et de broc ne s'en tireront pas trop mal face à des Argentins émoussés: une défaite honorable (19-30) puis une victoire sans appel (27-0), avec une équipe plus expérimentée, renforcée notamment par les barragistes toulousains. Au-delà de ce premier succès chez une nation majeure, le sélectionneur des Bleus pourra se féliciter d'avoir trouver un demi de mêlée (Serin), un deuxième ligne (Le Devedec), un troisième ligne (Gourdon) voire un talonneur (Bonfils) supplémentaires.
+ Une convention inédite
La tournée en Argentine a aussi été marquée par une annonce importante: la signature de la nouvelle convention, pour la période 2016-2020, entre la Fédération et la Ligue. Née du fiasco de la Coupe du Monde 2015, elle comporte plusieurs avancées majeures pour le XV de France, qui bénéficiera à l'avenir de conditions de préparation à peu près semblables à celles de ses voisins du Nord. Ainsi, trente internationaux d'une "Liste Elite" ne pourront disputer le moindre match pendant huit semaines à l'intersaison, et les joueurs retenus ne seront plus obligés de faire l'aller-retour dans leur club pour disputer un match de Top 14 lors des semaines "à doublon", pendant le Tournoi et les tests de novembre. Une tournée par ailleurs abordée avec deux semaines de préparation complète, offrant à Novès un confort de travail inédit longtemps réclamé par ses prédécesseurs.