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© AFP/FRANCK FIFE
Le nouveau président de la FFR Bernard Laporte
(d) et le vice-president Serge Simon (g) en conférence de presse à Marcoussis, le 14 décembre 2016
Le nouveau président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte , a estimé mardi que l'obligation nouvelle d'être ressortissant français pour pouvoir jouer pour le XV de France, une de ses promesses de campagne, constituait un "signal fort envoyé à la formation française et à nos jeunes".
"J'ai dit à Bill (Beaumont, président de World Rugby, qu'il a rencontré mardi à Paris, NDLR) que nous avions pris la décision politique de ne plus faire jouer de joueurs étrangers en équipe nationale" a déclaré Laporte après avoir rencontré Beaumont mardi pour la première fois depuis son élection à la tête de la FFR, le 3 décembre.
"Bien sûr que ce n'est pas rétroactif. Ceux (les étrangers) qui jouent (actuellement avec les Bleus) pourront continuer à jouer. Mais c'est un signal fort envoyé à la formation française et à nos jeunes de faire jouer maximum de Français", a ajouté Laporte.
Selon les règles de World Rugby, un joueur peut représenter un autre pays que celui où il est né, s'il y a vécu pendant trois ans consécutifs et n'a pas été sélectionné par une autre nation. L'organe suprême du jeu souhaite faire passer ce délai à cinq ans.
Laporte a également évoqué avec Beaumont la candidature de la France à l'organisation de la Coupe du Monde 2023.
"Nous avons simplement expliqué à Bill Beaumont que nous reprenons ce dossier. La France n'avait jusque-là fait que candidater, c'est déjà bien. Mais nous allons nous organiser pour faire en sorte de présenter un dossier solide et compétitif", a souligné Laporte, conscient que l'Irlande, candidate comme l'Afrique du Sud, avait pris "un temps d'avance". Les dossiers de candidature doivent être remis le 1er juin pour une décision sur le choix du pays organisateur en septembre.
- Calendrier international -
La France n'est encore selon Laporte qu'à "constituer" l'équipe qui travaillera sur le projet, mené par Claude Atcher, directeur et administrateur général du Mondial-2007 en France, et espère avoir choisi d'ici fin mars les huit à dix stades retenus.
Le nouveau président de la FFR a également parlé avec Beaumont et le directeur exécutif de World Rugby, Brett Gosper, de la réforme du calendrier international au-delà de la Coupe du Monde 2019, un dossier chaud et complexe.
La Nouvelle-Zélande et l'Australie souhaitent notamment décaler de juin à juillet les tournées des équipes nationales de l'hémisphère Nord dans le Sud, ce qui décalerait le début et la fin du Championnat de France. Une proposition inacceptable pour la Ligue nationale de rugby (LNR) puisque la phase finale du Top 14, qui se termine sauf exception début juin, se retrouverait lors des années paires en concurrence avec l'Euro ou la Coupe du Monde de football.
Laporte n'y voit lui aucun inconvénient: "A partir du moment où on part sur un système de joueurs (internationaux) sous contrat (avec la FFR, également une de ses promesses de campagne, NDLR), ça ne nous dérange pas."
Beaumont a indiqué à l'AFP mardi espérer que les discussions avancent considérablement lors de la réunion de World Rugby à San Francisco les 30 et 31 janvier.