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© AFP/Adrian DENNIS
Mathieu Bastareaud
avec Toulon face aux Saracens en Coupe d'Europe, le 21 janvier 2017 à Londres
Son nom revenait en boucle, il est enfin sorti lundi du chapeau. Après le forfait d'Henry Chavancy, Mathieu Bastareaud a été convoqué pour la première fois par le sélectionneur du XV de France Guy Novès, pour préparer l'ouverture du Tournoi des six nations, le 4 février en Angleterre.
Il aura donc fallu pour revoir "Basta" en bleu, quinze mois après la dernière de ses 39 sélections, lors du funeste quart de finale de la Coupe du Monde 2015 perdu face aux All Blacks (13-62), une blessure.
Deux même, puisque Chavancy avait été convoqué dimanche pour la première fois avec le XV de France en remplacement de Wesley Fofana, victime d'une rupture du tendon d'Achille gauche la veille avec Clermont en Coupe d'Europe contre Exeter (48-26). Un week-end aussi fatal au pilier Eddy Ben Arous, qui joue au Racing 92 comme Chavancy et a été remplacé lundi par Xavier Chiocci, coéquipier à Toulon de Bastareaud.
Ce dernier a aussi peut-être profité de la nouvelle blessure d'Alexandre Dumoulin, vendredi avec Montpellier contre Northampton (26-17). Et à coup sûr du manque de temps de jeu de son coéquipier au RCT Maxime Mermoz , cantonné au banc voire aux tribunes depuis plusieurs semaines en raison de la forme retrouvée de Bastareaud.
Laquelle a donc poussé Novès à cocher pour la première fois son nom depuis sa prise de fonctions, après la Coupe du Monde 2015, pour en faire a priori le quatrième centre dans la hiérarchie du groupe actuel, derrière Rémi Lamerat, Gaël Fickou et Yann David.
Le sélectionneur avait jusqu'à présent ignoré "Basta", misant au centre sur la vitesse et le mouvement, qui ne sont pas les qualités premières de Bastareaud, puissant centre au gabarit hors normes (1,85 m pour 120 kg).
- De retour à son meilleur niveau -
Novès avait ainsi justifié dimanche au micro de RMC l'absence de Bastareaud après la blessure de Fofana: "Il est plutôt dans un profil à la Yann David ou à la Rémi Lamerat alors qu'Henry Chavancy a plus le profil d?un Gaël Fickou ou d?un Wesley Fofana. Il faut essayer d?être cohérent par rapport à notre projet de jeu. On ne veut pas s'enfermer en ne mettant que des joueurs à gros potentiel physique. On est parti avec une certaine éducation depuis un an. On va s?y tenir."
Et le sélectionneur d'ajouter: "Peut-être qu?il reviendra. A lui de continuer à faire les efforts et à continuer à être brillant avec son club."
© AFP/GABRIEL BOUYS
Le centre Mathieu Bastareaud
, lors de sa dernière apparition au sein du XV de France, le 17 octobre 2015 à Cardiff contre les All Blacks
Bastareaud est effectivement très en jambes ces dernières semaines avec le RCT, comme samedi sur le terrain des Saracens (3-10), où il a été un des meilleurs Varois.
En attaque, où il s'est signalé par plusieurs charges explosives comme à son habitude et en défense, dans les rucks et par quelques plaquages dévastateurs, comme à une minute de la fin sur Alex Lozowski, soulevant un grondement de l'Allianz Park.
Après, déjà, une grosse prestation mi-décembre face aux Scarlets, le manager de Toulon Mike Ford s'était d'ailleurs montré élogieux envers Bastareaud, jugé "énorme". Et le joueur avait expliqué sa bonne passe en partie par ses repères de plus en plus au point avec Ma'a Nonu , après une première saison en commun d'adaptation.
Lors de cet exercice 2015-2016, Bastareaud avait été, de son propre aveu en avril, "un peu dans le dur".
Sans doute parce qu'il avait peu coupé après le Mondial-2015. Et, selon le manager du RCT à l'époque, Bernard Laporte , parce qu'étant un "affectif", il "a été marqué par la Coupe du Monde", où les Bleus ont été humiliés et lui-même visé par les critiques. Quinze mois après, le revoilà.