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© AFP/Martin BUREAU
Les joueurs du XV de France après un essai inscrit face à l'Ecosse lors du Tournoi des Six nations, le 12 février 2017
Une dizaine de jours ne seront pas de trop. La laborieuse victoire contre l'Ecosse dimanche (22-16) a davantage mis en lumière les carences à corriger avant le prochain match du Tournoi des six nations, le 25 février en Irlande, que les points positifs sur lesquels s'appuyer.
+ L'Irlande en juge de paix
Après la défaite frustrante en Angleterre le 4 février (16-19), place à la victoire décevante. Un partout balle au centre avant le voyage à Lansdowne Road qui ressemble donc à un tournant. En cas de succès se profilera une fin de Tournoi excitante, avec un déplacement abordable en Italie (11 mars) puis la réception du pays de Galles (18 mars) pour espérer se mêler à la lutte pour la victoire finale. En cas de revers, la fin promet en revanche d'être longue, et deux victoires deviendront impératives mais seulement pour terminer avec un bilan positif. Logiquement, l'entraîneur des avants Yannick Bru n'envisage que la première option: "On va aller en Irlande avec de la pression car on veut terminer tout en haut et on sait que ce match sera importantissime."
Les Bleus prépareront le voyage à Dublin à partir de jeudi à Nice, avec un groupe réduit de quelques éléments, annoncé a priori mardi en fin d'après-midi, a-t-on appris auprès de Guy Novès. Resteront ainsi dans leur club pour la journée de Top 14 prévue ce week-end ceux qui n'appartiennent pas à la liste Elite et ont peu ou pas joué, et probablement certains membres de cette liste ayant besoin de temps de jeu.
L'encadrement devra en revanche négocier avec les clubs s'il veut préserver des joueurs qui ne figurent pas dans la liste comme Noa Nakaitaci ou Cyril Baille. Enfin, il pourrait rappeler le talonneur Camille Chat, qui a joué avec le Racing samedi après avoir manqué sur blessure le début du Tournoi. Son coéquipier, le pilier gauche Eddy Ben Arous, pourrait lui revenir en championnat ce week-end. Avant de rejoindre les Bleus?
+ Le défi de la continuité
Même poussive, la victoire de dimanche offre un bol d'oxygène au XV de France. "Au moins elle va nous permettre de voir ce qui n'a pas marché mais dans un contexte un peu différent, c'est-à-dire avec la victoire. C'est quand même un peu plus facile pour travailler", a ainsi souligné le numéro 8 Louis Picamoles .
Beaucoup choses n'ont "pas marché", et le stage sur la Côte d'Azur s'annonce studieux. Pour corriger les nombreuses erreurs de transmission et de placement qui n'ont quasiment jamais permis dimanche aux Bleus de jouer dans la continuité (11 ballons perdus). Un refrain devenu répétitif. Mais si les Bleus n'ont presque jamais enchaîné les temps de jeu, c'est aussi parce qu'ils ont été dominés autour des regroupements: quatre ballons perdus et surtout une litanie de balles ralenties par manque de réactivité pour venir déblayer.
"On a manqué de +punch+, a reconnu Bru. Nos deux premiers soutiens étaient en retard, c'est lié à la problématique de vouloir beaucoup jouer debout: ils sont dans l'attente d'une passe après-contact donc sont moins réactifs pour revenir cogner. Il faut qu'on travaille ça encore et encore car on voit que nos adversaires s'adaptent". Or, le XV du Trèfle s'annonce au moins aussi pénible dans ce secteur que l'Ecosse. "On peut s'attendre à quelque chose de costaud à ce niveau-là en Irlande", a reconnu Picamoles.
+ La confiance en conquête
Les Bleus abordent en revanche le déplacement à Dublin avec un petit capital confiance en conquête. Car s'ils ont finalement réussi à se défaire des Ecossais, c'est principalement grâce à leur supériorité dans ce secteur.
Ils ont ainsi fait jeu égal avec la redoutable touche écossaise (un lancer de perdu de chaque côté) et, pour rester dans le domaine aérien, ont été plutôt habiles dans les airs sur les renvois et les chandelles. De bon augure avant d'affronter le XV du Trèfle, qui s'appuie beaucoup sur le jeu au pied pour mettre la pression sur son adversaire. Mais la principale satisfaction sur laquelle ils pourront s'appuyer est la mêlée fermée (cinq pénalités récoltées), même si les Irlandais devraient offrir une toute autre opposition.