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© AFP/Glyn KIRK
Le centre anglais Ben Te'o donne la victoire aux Anglais face au XV de France, le 4 février 2017 à Twickenham
Des piliers en difficulté, Yoann Maestri concurrencé et Yoann Huget plus affûté: l'encadrement du XV de France pourrait procéder à plusieurs changements contre l'Ecosse dimanche dans le Tournoi, par rapport à l'équipe de départ vaincue samedi en Angleterre (16-19) en ouverture.
+ Piliers, on change tout ?
46 minutes et puis s'en vont. Remplacés précocement contre le XV de la Rose après avoir été souvent sanctionnés en mêlée fermée, le pilier gauche Cyril Baille et le droitier Uini Atonio pourraient cette fois débuter sur le banc. D'une part parce que la mêlée s'est stabilisée après les rentrées de Xavier Chiocci et Rabah Slimani, récoltant même quelques minutes plus tard une précieuse pénalité sur introduction anglaise à quelques mètres de l'en-but français.
D'autre part car la hiérarchie est mouvante à ces postes: Baille et Chiocci avaient démarré un match chacun en novembre à gauche en l'absence de Jefferson Poirot et Eddy Ben Arous, et Slimani n'est le remplaçant d'Atonio que depuis l'automne dernier. Le Rochelais s'est par ailleurs montré un peu moins tranchant qu'à son habitude à Twickenham, commettant par exemple un en-avant en seconde période à l'approche de la ligne anglaise, sur une passe il est vrai mal ajustée par Baptiste Serin. Slimani, lui, était au soutien au bon moment pour marquer l'essai français. A moins que l'encadrement ne privilégie la mobilité de Baille face au rythme imposé par les Ecossais et la puissance d'Atonio pour les fixer dans l'axe.
+ Maestri, le vent de la concurrence
Encore incongrue il y a quelques mois, la question l'est un peu moins désormais: Yoann Maestri, vice-capitaine aux 52 sélections, peut-il perdre sa place en deuxième ligne ? Cela était déjà arrivé pour le déplacement au pays de Galles dans le Tournoi-2016, le Toulousain retrouvant ensuite son costume de titulaire. Mais Sébastien Vahaamahina s'est depuis affirmé, au point d'être en passe, s'il continue sur sa lancée, de verrouiller l'un des deux postes dans la cage.
Dans le même temps, Maestri a livré en novembre puis samedi des performances quelconques: son investissement n'est pas en cause, davantage sa faculté à assurer la continuité du jeu, une donnée importante aux yeux de l'encadrement. Lequel pourrait donc enfin lancer d'entrée Arthur Iturria, qui a connu à Twickenham sa première sélection après avoir patienté plusieurs matches. Ou relancer Julien Le Devedec, dont les qualités en touche pourraient s'avérer précieuses face à l'alignement écossais.
+ Chouly, prime à la touche écossaise ?
Le choix du deuxième ligne associé à Vahaamahina pourrait influencer la composition de la troisième ligne, au sein de laquelle Damien Chouly a fait son retour samedi comme titulaire grâce à sa science de la touche. La bataille des airs promettant d'être intense dimanche, le Clermontois pourrait être reconduit. Mais il s'est montré assez discret dans le jeu, comme souvent, et le staff pourrait aligner d'entrée Loann Goujon, titulaire en novembre avant de se blesser et dont la puissance a fait du bien en cours de match contre les Anglais.
+ Huget, retour à point nommé ?
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Yoann Huget à l'entraînement à Twickenham, le 3 février 2017
Il semble cette fois de retour. A court de forme contre les Samoa début novembre pour son grand retour en bleu un peu plus d'un an après sa grave blessure à un genou, Yoann Huget est en passe de retrouver ses jambes. Depuis les tests de novembre, l'ailier a ainsi inscrit six essais avec le Stade Toulousain, ses six premiers de la saison, une dynamique qui pourrait lui permettre de démarrer dimanche. D'autant que le sélectionneur Guy Novès ne s'est pas montré complètement satisfait des prestations samedi de Virimi Vakatawa et Noa Nakaitaci. Ce dernier l'avait relégué en tribunes en novembre contre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. La roue pourrait de nouveau tourner.