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Le Français Kevin Gourdon (c) face à la Nouvelle-Zélande, le 26 novembre 2016 au Stade de France
Une marche de franchie lors des tests de novembre conclus samedi face aux All Blacks (19-24), d'autres à gravir pour se rapprocher du sommet. Malgré une balance négative, le XV de France a avancé dans sa reconstruction, qui passera lors du Tournoi par davantage de réalisme.
+ Un bilan brut négatif
L'entraîneur des avants Yannick Bru à souhaité "distinguer le contenu du résultat brut" après la défaite. Si l'on se penche d'abord sur la deuxième partie, le XV de France affiche un bilan négatif en novembre: une victoire contre les Samoa (52-8), limités, et deux revers, contre les All Blacks et face aux Wallabies (23-25). Deux équipes certes parmi les meilleures du monde, mais en fin de saison et sans doute un peu émoussées, que l'Irlande est elle parvenue à dominer.
Même si ces revers ont été concédés de peu, ils sont là. Pour un bilan global de six défaites et quatre victoires sur l'ensemble de l'année 2016, la première de Guy Novès à la tête des Bleus. Ce qui ne peut pas les satisfaire, dont le demi de mêlée Maxime Machenaud, soulignant qu'"on recherche aussi les victoires quand on est compétiteurs".
Il conviendra d'améliorer le bilan brut en 2017, notamment dans la perspective du tirage au sort de la Coupe du Monde 2019 au Japon, le 10 mai. Assuré au classement mondial qui sera publié lundi de conserver sa 8e place, le XV de France, talonné par l'Argentine, ne devra pas glisser d'un rang à l'issue du Tournoi des six nations, sous peine d'être potentiellement versé dans un "groupe de la mort". Or, se profile un Tournoi à haut risque, avec trois déplacements, dont en Angleterre, en ouverture le 4 février, et en Irlande (plus en Italie).
+ Une bonne base de travail
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Le 2e ligne français Sebastien Vahaamahina lors du match contre la Nouvelle-Zélande, le 26 novembre 2016 au Stade de France
Place maintenant au contenu, encourageant, surtout à la lumière du passé: Novès est quasiment reparti de zéro, arrivé sur les cendres de la déroute subie en quarts de finale de la Coupe du Monde 2015 (13-62 face aux All Blacks). "Une équipe est en train de naître", a estimé le sélectionneur. Avec un projet de jeu tourné vers le grand large, qui a fait vaciller Néo-Zélandais et Australiens et réconcilié les Bleus avec leur public. Et qui, encore un peu plus abouti par rapport au Tournoi-2016, "peut augurer de bonnes choses par la suite", d'après Machenaud. "On recherche plus, mais c'est une bonne base de travail. A nous surtout de continuer sur cette voie", a-t-il ajouté.
Avec un groupe de joueurs dont certains, peu ou pas habitués au très haut niveau, ont +passé le cut+ (Gourdon, Serin, Lamerat, Vahaamahina, Baille voire Ollivon). "Des gars, match après match, franchissent toutes les étapes. Il y a quelque chose qui s'est passé, des joueurs se révèlent à ce niveau", s'est ainsi félicité Bru, membre d'un encadrement rapidement privé, lors de ces tests, de son maître à jouer, François Trinh-Duc.
+ Des détails à régler
Reste que le haut niveau ne pardonne pas les approximations, ce que les All Blacks, très réalistes, ont rappelé au XV de France samedi. De même que les Wallabies une semaine plus tôt: relancer, tenter et franchir n'est pas marquer. "On a des petits soucis d'efficacité dans cette intensité-là, de justesse", a reconnu Bru, regrettant "une éjection de balle qui prend quelques dixièmes de secondes de trop, un soutien qui a quelques centimètres de retard". "Il faut être plus précis et patient quand on s'approche des zones de marque. Pouvoir faire le ruck supplémentaire ou garder le ballon, avoir le soutien plus efficace", a embrayé Machenaud.
Une rengaine depuis une semaine, voire depuis le Tournoi. Pour le prochain, ils peuvent espérer corriger ces péchés dans la finition et en défense (six essais encaissés face à l'Australie et la Nouvelle-Zélande) avec davantage de vécu commun et de préparation grâce, comme en novembre, à la nouvelle convention régissant la mise à disposition des internationaux. Afin d'ajouter un deuxième étage à la maison bleue en reconstruction.