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Les 36 joueurs du XV de France présélectionnés pour la Coupe du Monde en Angleterre ont entamé lundi une longue préparation, d'abord axée sur un important travail physique afin de rattraper le retard pris sur les nations de l'hémisphère Sud.
Pour l'instant, tout le monde a "le sourire et est motivé" sous le soleil du Centre national de rugby de Marcoussis (Essonne) d'après le manager des Bleus Philippe Saint-André, même si, "comme pour tous les enfants qui rentrent, il y a un peu d'appréhension, de stress pour certains. Mais il y a surtout beaucoup de bonheur, de plaisir".
Les sourires pourraient rapidement disparaître, puisque les 36 présélectionnés -la liste définitive de 31 sera connue le 23 août- vont essentiellement suer pendant plusieurs semaines.
L'objectif jusqu'au 25 juillet, date de la fin du stage à Tignes (Savoie) qui marquera la fin du premier des trois blocs de la préparation, est ainsi clair: se bâtir une +caisse+, notamment grâce aux bienfaits de l'altitude, afin de rivaliser avec les nations de l'hémisphère Sud en Angleterre (18 septembre-31 octobre).
La deuxième tranche, jusqu'au deuxième match de préparation contre l'Angleterre (22 août), sera davantage "une phase de transition axée sur des efforts plus liés à la force et à la puissance musculaire qu'on retrouve en match", d'après le responsable de la préparation physique, Julien Deloire.
Quant au dernier bloc, il servira à affûter les organismes afin d'être prêt pour le premier match de la Coupe du Monde, le 19 septembre contre l'Italie.
"Le bon de commande que l'on a donné (aux préparateurs physiques), c'est de mieux se déplacer, plus vite et plus longtemps, pour éviter les problèmes qu'on a connus ces trois dernières années sur les fins de mi-temps et les fin de matches", a expliqué Saint-André.
Avec un match référence: la défaite en Angleterre dans le Tournoi (35-55 le 21 mars) dans un match fou disputé sur un rythme effréné.
"Pour nous, Twickenham aura été une mise en bouche fabuleuse: peu de joueurs avaient connu cette intensité et ce rythme. Tous les matches de la Coupe du Monde ne seront pas comme ça, mais certains peuvent se gagner sur ce rythme", a développé Deloire.
- 'Toujours un peu à la limite' -
Les Bleus rentraient donc dans le vif du sujet dès lundi, après une revue d'effectif qui a montré des états de forme disparates entre ceux n'ayant pas disputé la phase finale du Championnat et qui donc se préparent individuellement depuis trois semaines, et les autres, surtout ceux ayant joué la finale le 13 juin.
Ceux-là ne toucheront pas le ballon avant samedi, date du premier entraînement ouvert au public à Marcoussis, qu'aura quitté l'équipe de football du Paris Saint-Germain, venue commencer elle sa préparation en raison des travaux en cours dans son camp d'entraînement.
Mais au programme pour tous, deux à trois séances par demi-journée, chacune de 45 minutes à 1h30 (avec une après-midi de repos au bout de cinq demi-journées).
"On essaie de vraiment fractionner les entraînements pour y retrouver un maximum de qualité et d'intensité, tant au niveau technique qu'énergétique", a expliqué Deloire.
De quoi tirer sur les organismes à la longue: "L'objectif édicté d'aller au plus haut fera qu'on sera toujours un peu à la limite du surentraînement et de la blessure", a-t-il ajouté.
La récupération sera donc primordiale, comme la nécessaire "osmose" sur laquelle Saint-André a largement insisté, notamment via des activités extra-rugbystiques encore inconnues du groupe. "C'est important de surprendre les joueurs", dit PSA. Ils devraient déjà l'être au plan physique.