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© AFP/FRANCK FIFE
Le sélectionneur Guy Novès (c) lors d'une séance d'entraînement du XV de France à Marcoussis, le 27 septembre 2016
Améliorer les résultats, progresser dans le jeu, affiner l'équipe-type : trois objectifs principaux se dressent devant Guy Novès pour sa première saison complète à la tête du XV de France, qui débute officiellement face aux Samoa samedi à Toulouse.
La précédente, sur les cendres de la déroute à la Coupe du Monde 2015, avait été tronquée par l'absence de tests en novembre et surtout celle de plusieurs joueurs majeurs lors de la tournée en Argentine en juin, mobilisés par le Top 14.
Surtout, l'ancien entraîneur emblématique du Stade Toulousain bénéficie désormais d'un confort de travail inédit dans l'histoire des Bleus, grâce à la nouvelle convention Fédération/Ligue signée en juillet, qui lui permet de travailler dans la continuité. Mais renforce aussi les exigences et les attentes autour du XV de France.
+ Résultats: le printemps sera-t-il chaud ?
Quatre défaites (trois dans le Tournoi-2016, une en Argentine en juin) pour trois victoires (dont une face aux Pumas) : le bilan chiffré de Guy Novès est négatif et doit être rehaussé, notamment en vue du tirage au sort de la Coupe du Monde 2019 au Japon, en mai prochain.
Actuellement huitièmes au classement mondial, talonnés par l'Ecosse mais juste derrière l'Irlande, l'Argentine et le pays de Galles, les Bleus courent le risque de glisser au-delà de ce rang et donc d'être versés dans le troisième chapeau lors du tirage, qui pourrait leur réserver un "groupe de la mort". Cette perspective est plausible au vu de leur programme : après les Samoa, ils affronteront l'Australie (19 novembre) et les All Blacks (26 novembre), avant un Tournoi des six nations à trois déplacements (Italie, et surtout Angleterre et Irlande).
+ Jeu: la fin de l'apprentissage ?
Guy Novès s'est tourné vers un jeu de mouvement, payant lors de la Coupe du Monde 2015, quand les Bleus de Philippe Saint-André avaient alors opté pour un rugby de destruction. Le XV de France a effectivement proposé un jeu plus offensif lors du Tournoi-2016, avec une recherche quasi systématique du grand large et des passes après contact, l'arme fatale du rugby moderne.
© AFP/FRANCK FIFE
Le demi d'ouverture François Trinh-Duc à l'entraînement avec le XV de France à Marcoussis, le 27 septembre 2016
Mais si les intentions étaient là, la réalisation l'était beaucoup moins, surtout pendant le Tournoi, avec comme point d'orgue un festival de ballons perdus lors de la défaite en Ecosse. Les Bleus, qui ont aussi eu beaucoup de difficultés à marquer sur leurs temps forts, ont légèrement corrigé ces défauts en juin en Argentine, notamment lors du deuxième test, remporté. Guy Novès a plaidé auprès de l'AFP le déchet inhérent lié à une nécessaire "phase d'apprentissage" : avec désormais davantage de temps de préparation, touchera-t-elle progressivement à sa fin ?
+ Quel XV de départ ?
Même s'il a répété à l'AFP, comme depuis sa prise de fonction, qu'il n'y avait "pas de titulaires et de remplaçants mais des mecs qui démarrent et d'autres qui rentrent", le sélectionneur des Bleus a néanmoins reconnu que "quand les mecs prennent des automatismes, c'est mieux". En premier lieu à la charnière où, avant d'affronter les Samoa samedi, François Trinh-Duc semble devancer à l'ouverture Jules Plisson et Jean-Marc Doussain . Pour l'accompagner, les regards se tournent davantage vers Baptiste Serin, révélation de la tournée en Argentine, et Maxime Machenaud, convaincant pendant le Tournoi, que vers Sébastien Bézy.
Et aux autres postes ? Il y a ceux qui ont actuellement une longueur d'avance sur la concurrence (Slimani, Maestri, Picamoles, Vakatawa, Spedding) voire plus (Guirado), mais aussi des incertitudes. En deuxième ligne, entre Julien Le Devedec, autre satisfaction de juin, et Sébastien Vahaamahina, en forme depuis le début de saison ; en troisième ligne où ils semblent être quatre (Gourdon, Goujon, Lauret et Ollivon) pour deux places contre les Samoa. Au centre, où Guy Novès pourrait être tenté d'aligner la paire clermontoise Fofana-Lamerat en l'absence de Maxime Mermoz et en raison des difficultés de Gaël Fickou. Enfin pour occuper la deuxième aile, entre Yoann Huget, toujours à la recherche de son niveau d'avant sa grave blessure lors de la Coupe du Monde 2015, et Noa Nakaitaci, appelé dimanche et étincelant avec Clermont. Réponse jeudi vers 17h00 lors de l'annonce de la composition.