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© AFP/FRANCK FIFE
Le deuxième ligne français Yoann Maestri, le 24 janvier 2017 à Marcoussis
"Maintenant il nous faut des résultats, ça c'est sûr": fini le temps de la transition et des défaites encourageantes, le XV de France a "envie de compter" et se déplacera en ouverture du Tournoi samedi en Angleterre "pour gagner", a affirmé mardi le deuxième ligne Yoann Maestri.
Q: Que serait un Tournoi réussi ?
R: "On n'a même pas joué le premier match et vous me demandez ce que serait un Tournoi réussi... On va d'abord se concentrer sur ce premier match. (La suite) en dépendra énormément car on affronte le champion en titre (Grand Chelem à la clé, NDLR), qui a enchaîné les victoires consécutives (13 depuis l'arrivée d' Eddie Jones après la Coupe du Monde 2015, 14 en tout, NDLR). Je sais que vous (les médias) n'aimez pas trop cette phrase, mais on verra match après match. Car vu notre dernier Tournoi (5e place), on n'est pas en capacité de tirer des plans sur la comète. D'autant plus que les adversaires suivants ne viendront pas la fleur au fusil."
Q: Le XV de France est-il encore dans une phase de transition ?
R: "Non. Et même nous n'avons jamais vraiment estimé être en transition. C'est sûr que nous sommes partis sur un nouveau projet (après la Coupe du Monde et avec l'arrivée de Guy Novès), que des joueurs ont arrêté et d'autres sont arrivés. Maintenant, c'est bon. On l'a assez évoqué par le passé, pas mal de matches se sont passés, et ce qui compte ce sont les résultats. Comme toute équipe collective qui s'entraîne, le défi c'est de gagner."
Q: Y-a-t-il dès lors plus d'exigence ?
R: "Bien sûr, même si honnêtement elle est montée d'un cran depuis un moment. En novembre, même si c'est du passé et qu'on ne veut plus en parler, des matches ont compté. Contre l'Australie (23-25) et surtout la Nouvelle-Zélande (19-24), contre qui on sortait d'un match catastrophique en Coupe du Monde, on a rivalisé. Mais on n'a pas eu les résultats. C'est dommageable et c'est ce qu'on veut retenir. Samedi à Twickenham, on entrera sur le terrain pour gagner. Sinon ça ne sert à rien. Même s'il fallait qu'on bâtisse après la Coupe du Monde, et on est sur les fondations, maintenant il nous faut des résultats, ça c'est sûr."
Q: Guy Novès a souhaité que vous soyez davantage "tueurs" près de l'en-but adverse par rapport à novembre. En seulement deux mois et demi, la donne peut-elle avoir changé ?
R: "Non. Mais je pense que Guy et nous, les joueurs, nous rendons compte que quand on met l'intensité au maximum, quand le travail se fait d'une certaine manière et qu'on relève le défi, on n'est vraiment pas loin des meilleures nations. Maintenant c'est sûr qu'on se déplace pour le premier match chez, peut-être, ce qui se fait de mieux au monde sur la saison dernière. Mais on est l'équipe de France et on a envie de compter."
Q: Que craignez-vous le plus chez les Anglais ?
R: "Cette confiance collective qui vient quand vous enchaînez quatorze victoires consécutives. Dans un sport collectif, ça créé une confiance et une osmose très importantes. Mais tout ça peut être remis en question rapidement, car la confiance dans le sport peut vite se déliter."
Q: Que faudra-t-il faire pour espérer gagner samedi à Twickenham ?
R: "Se rapprocher de l'intensité qu'on a pu connaître en novembre face aux Australiens et aux Néo-Zélandais, en essayant de capitaliser sur ça et en gommant certains détails qui ont été négatifs. Car on sait que là-bas, face à cette équipe anglaise qui est remplie de confiance collective, il nous faudra une énorme abnégation et rigueur pour faire un grand match."
Propos recueillis en conférence de presse