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L'Australien Eddie Jones , intronisé vendredi premier sélectionneur étranger de l'Histoire du XV d'Angleterre après le fiasco de la Coupe du Monde, a déclaré souhaiter s'appuyer sur les traditionnelles forces du rugby anglais tout en essayant d'imprimer son propre style.
"L'Angleterre a toujours été traditionnellement forte sur les phases statiques (mêlée fermée, touche...) et par sa défense de +bulldogs+. Et il n'est pas question de balayer tout ça", a déclaré Eddie Jones , 55 ans, vendredi à Twickenham à l'occasion de sa première conférence de presse.
"Au-delà de ça, nous devons forger notre propre style de jeu, et je veux que mes joueurs y adhèrent à 100%", a ajouté Jones, nommé pour quatre ans après avoir créé la sensation lors de la récente Coupe du Monde aux commandes du Japon, vainqueur des Springboks (34-32) en phase de poules dont il n'est finalement pas sorti.
L'Anleterre, elle, a été éliminée pour la première fois de son Histoire en poules et est devenue le premier pays organisateur d'une Coupe du Monde à ne pas atteindre les quarts de finale.
"Nous n'allons pas copier les All Blacks. Nous voulons que ce soient les All Blacks qui s'inspirent de l'Angleterre", a-t-il poursuivi avec son bagout habituel.
"Tout le monde s'accorde pour dire que la Nouvelle-Zélande (championne du monde 2015) a une grande équipe offensive, et elle l'a, mais ils ont un jeu au pied incomparable", a fait remarquer Jones, battu à la tête de l'Australie en finale de la Coupe du Monde 2003 par... l'Angleterre.
"La question n'est pas de savoir s'il faut passer le ballon ou le taper, mais de jouer le rugby approprié à chaque situation."
- Le "legs" de Lancaster -
Jones, dont le contrat court jusqu'à la prochaine Coupe du Monde en 2019 au... Japon, a également insisté sur l'avenir potentiellement radieux du rugby anglais.
"L'Angleterre a remporté deux des trois dernières Coupes du monde des moins de 20 ans", a-t-il ainsi relevé.
Et "au moins 70% des joueurs qui composaient l'effectif de l'équipe d'Angleterre lors de la Coupe du Monde 2015 peuvent aller jusqu'en 2019".
"C'est un legs que nous a laissé (Stuart) Lancaster (son prédécesseur), sur lequel nous allons pouvoir construire."
Jones s'est également expliqué sur ses critiques formulées, pendant la Coupe du Monde dans une chronique, envers la décision de Lancaster de se priver du Toulonnais Steffon Armitage au nom de la politique de la Fédération, qui empêche à tout joueur évoluant à l'étranger d'être sélectionnable pour le XV de la Rose.
"Parfois, vous avez un point de vue différent lorsque vous êtes à l'extérieur... Je veux des joueurs qui veulent jouer pour l'Angleterre, et pour ça il faut jouer en Premiership, un championnat très relevé", s'est-il justifié, précisant "être content de ce (qu'il a) sous la main".
L'ancien sélectionneur du Japon a aussi dit avoir été "méchant" dans ses attaques, toujours dans une chronique pendant la Coupe du Monde, envers le capitaine anglais Chris Robshaw .
Il est enfin revenu sur son départ de la province sud-africaine des Stormers, avec qui il s'était engagé pour trois saisons il y a un mois.
"Je ne me sens pas très à l'aise par rapport aux Stormers, mais (devenir le sélectionneur du XV d'Angleterre) était une chance unique et il fallait que je la saisisse", a-t-il plaidé.