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© AFP/FRANCK FIFE
Sébastien Vahaamahina, lors du match entre le XV de France et l'Australie au Stade de France, le 19 novembre 2016
Le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina a dit mardi se sentir "beaucoup mieux" au sein de ce XV de France, où il arrive à "être beaucoup plus ouvert, à parler", que sous le mandat de Philippe Saint-André, où sa "façon de penser ne correspondait pas à celle de certains" coéquipiers.
Q: Parlez-vous dans le groupe de la déroute en quarts de finale de la dernière Coupe du Monde (13-62) ?
R: "Certains l'ont oubliée, d'autres peut-être restent dessus, mais on n'en parle pas. On est un nouveau groupe, l'état d'esprit est sûrement différent, et certains n'étaient pas là. Pour d'autres ce sera peut-être une source de motivation."
Q: Après avoir effectué la préparation, vous n'aviez pas été retenu dans le groupe final pour le Mondial. Etait-ce un choc ?
R: "La dernière fois (lors de la préparation), j'avais dit que ça ne me ferait rien (si au final il n'était pas retenu), mais ça m'a quand même fait quelque chose. De voir (la Coupe du Monde) à la télévision j'ai réalisé que c'était quelque chose de grand, d'un autre côté j'ai eu des problèmes personnels qui me poussaient à vouloir rentrer chez moi. Je ne vous dirai pas lesquels."
Q: Regrettez-vous l'ampleur qu'avait prise à l'époque cette déclaration, inhabituelle chez un sportif de haut niveau?
R: "Oui. Les gens le prennent comme ils le veulent, mais ceux qui me connaissent ont bien compris ce que je ressentais. J'ai réalisé qu'il y avait des choses à garder pour soi. Je suis rentré en club (Clermont) pour travailler en me disant que le prochain objectif était la Coupe du Monde 2019."
Q: Avez-vous l'impression que ce travail porte ses fruits cette saison ?
R: "Je ne peux pas dire, ça fait un peu celui... Mais oui je me sens plus à l'aise à l'ASM, et même ici c'est différent: je suis moins sous pression qu'il y a quelques années.
Q: Réalisez-vous que votre place dans le XV de France prête moins à débat qu'auparavant?
R: "Non, je ne le vis pas comme ça. Je me dis que c'est une chance, encore que ça dépend, si c'est pour prendre parfois des +branlées+ (rires). Non, je rigole. Mais je ne me sens pas à ma place car n'importe qui pourrait être là, et ce n'est pas en se disant ça qu'on y reste un moment. J'ai encore du boulot à faire, j'espère que je vais y arriver et que derrière tout ira bien."
Q: Quel est votre meilleur souvenir avec les Bleus?
R: "Euh... les trois semaines que je viens de passer. Les meilleures en équipe de France niveau ambiance, entraînements, jeu et matches qu'on a faits. Je me sens beaucoup mieux."
Q: Cela n'a pas été toujours été le cas...
R: "Non, pas souvent. Mais maintenant c'est différent, je me sens beaucoup plus libre."
Q: Etait-ce dû à vous?
R: "Non, à tous ceux qui étaient autour de moi. J'ai ma façon de penser, qui ne correspondait pas à celle de certains. Du coup je me refermais sur moi-même, je n'avais envie de parler à personne, donc forcément ça te bloque tout, avec tout le monde. J'arrive maintenant à être beaucoup plus ouvert, à parler."
Propos recueillis en conférence de presse