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© AFP/FRANCK FIFE
Le sélectionneur du XV de France Guy Novès en conférence de presse à Marcoussis, le 24 janvier 2017
Pour sa première conférence de presse de 2017, le sélectionneur du XV de France Guy Novès a déclaré mardi aborder le Tournoi des six nations "sans pression" autre que celle qu'il se met lui-même, mais avec la volonté "d'atteindre la cible", soit gagner, "le plus souvent possible".
+ Cerise sur le gâteau
"Ce qui nous manque à tous, c'est la cerise (sur le gâteau): gagner", reconnaît Novès. Cela n'a en effet été le cas en novembre que contre les Samoa, pour deux courtes défaites face à l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Alors, si le sélectionneur estime "très important de continuer à avancer" au niveau du projet de jeu, il souhaite "évidemment atteindre le plus souvent possible la cible, qui est de gagner les matches."
Les Bleus attaquent par une étape de montagne, le déplacement le 4 février en Angleterre, qui reste sur 13 succès de suite depuis qu' Eddie Jones en a pris les commandes. "On a beaucoup d'ambition, de volonté et un peu de caractère. Donc on va essayer de se rapprocher de ces joueurs fantastiques que sont les Anglais", souligne Novès. Pour cela, un "commando se préparera la semaine prochaine" après avoir laissé les joueurs "se régénérer".
+ "Aucune pression"
Depuis novembre, le patron de Novès a changé: Bernard Laporte est le nouveau président de la Fédération. Et il a martelé son exigence de résultats. Pour autant, Novès estime n'avoir "absolument aucune pression de résultats sur le Tournoi, le déplacement en Angleterre et les années qui arrivent". "La seule pression, c'est celle que je me mets avec mon staff. Elle est suffisante", ajoute-t-il.
Novès estime également travailler avec son staff dans un climat de "confiance" réciproque avec la nouvelle direction. "Notre réunion mardi dernier (avec Laporte) s'est très bien passée, on travaille en confiance. Tout est fait pour qu'on soit dans de bonnes conditions, il n'y pas de raisons que ça ne continue pas", développe-t-il.
+ Une pierre dans le jardin du Racing
Et de cinq! Après Wesley Fofana, Eddy Ben Arous et Henry Chavancy, Camille Chat (remplacé par Christopher Tolofua) et Raphaël Lakafia (non remplacé) ont déclaré mardi forfait pour le rassemblement des Bleus. Chat, comme Ben Arous et Chavancy, a joué samedi avec le Racing 92 sur le terrain du Munster dans un match sans enjeu, le club francilien étant déjà éliminé de la Coupe d'Europe.
Ce qu'a regretté Novès: "Quand on met des joueurs sur le terrain dans un match où il n'y a pas d'enjeu, et qu'ils se blessent, et que malgré les blessures on les maintient sur le terrain, c'est un peu dommage de les priver de sélection." Et le sélectionneur, s'il "respecte l'avis des entraîneurs", de souligner "avoir des rapports de qualité avec l'ensemble des clubs français, enfin la majorité".
+ Le cas Dulin
Il a été question d'un autre joueur du Racing 92, Brice Dulin, qui a fait l'objet d'un rapport d'analyse urinaire anormal à l'higénamine, une substance interdite, avant le test de novembre contre les All Blacks. L'arrière, qui plaide sa bonne foi -- l'higénamine est depuis longtemps interdite mais nommément mentionnée comme tel par l'Agence mondiale antidopage depuis le 1er janvier 2017 -- n'a pas été convoqué pour le Tournoi. "Il était à égalité avec Geoffrey Palis. Donc on a préféré qu'il ne soit pas perturbé par ce problème et rappeler Geoffrey", justifie Novès, pour qui ce "petit problème" serait "à (son) avis" derrière Dulin "dans quelque temps".
En tout cas, cette affaire n'a pas entraîné une sensibilisation plus importante, auprès des joueurs, sur la vigilance dont ils doivent faire preuve (l'higénamine se retrouve dans des compléments alimentaires et boissons énergisantes). Cela avait été fait avant: "Le médecin a bien expliqué la marche à suivre pour éviter d'entrer dans un problème quelconque", affirme Novès. Qui se félicite que cette affaire agisse comme "une piqûre de rappel." "Je suis supporter de la clarté, de l'honnêteté et de la vigilance par rapport à ça. Car il s'agit de santé et que cela va au-delà du rugby."