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L'entraîneur du XV de France Guy Novès (c) avant le coup d'envoi du test-match face à l'Australie au Stade de France, le 19 novembre 2016
La courte défaite concédée samedi face à l'Australie (23-25) marque un coup d'arrêt dans la progression du XV de France qui devra conserver ses intentions de jeu porteuses de promesses mais se montrer beaucoup plus vif et précis pour rivaliser avec les ogres All Blacks dans une semaine.
+ Les Bleus sous le "cut"
La question revient quasiment à chaque fois que les Bleus cèdent de face à une grande nation du Sud: est-ce une de ces fameuses défaites encourageantes? "On est quand même rassurés sur le fait que quand on joue notre rugby, on arrive à mettre à mal (les cadors du Sud)", a estimé Louis Picamoles . Attendu au tournant après deux larges succès, le XV de France version Guy Novès n'a néanmoins pas passé l'obstacle wallaby, ce qu'a regretté l'entraîneur des avants, Yannick Bru : "Dans la construction de ce groupe, je pense que c'était important de valider (le travail effectué) par une victoire sur une grande nation du Sud."
Raté, mais les Bleus maintiennent le cap du jeu de mouvement. "On travaille, on travaille et un jour ça va payer, on va en récolter les fruits", a ainsi affirmé Kévin Gourdon. Cette défaite ne brisera pas leur élan: "On est persuadé que c'est la bonne direction à prendre, qu'il faut croire en notre jeu, qu'on peut rivaliser avec les meilleures équipes."
+ 'Haute intensité'
Rassurés sur leurs intentions et la tenue de leur mêlée, les Bleus peuvent aussi se féliciter du caractère démontré. Mais cela ne suffira pas samedi prochain contre les double champions du monde néo-zélandais, contre qui il faudra améliorer la prise de "décision à haute intensité", le gros point noir selon Bru.
En défense, où les Bleus ont "parfois été en difficulté sur les changements de rythme, la vitesse" des Wallabies, cela signifie mettre plus d'agressivité lorsque la physionomie l'exige. "Parfois on aurait dû monter plus fort", a analysé le technicien, qui a également pointé du doigt les sorties de camp défaillantes.
En attaque, considérablement ralenties par le poison des rucks David Pocock, il conviendra de faire preuve de davantage de "vitesse d'intervention" aux abord des regroupements, toujours selon Bru. Et de patience pour finir les coups, un défaut déjà pointé du doigt contre les Samoa. Bru a ainsi regretté à demi-mot le choix du drop en toute fin de match au lieu de conserver le ballon. Et juste avant, il y avait eu ce cinq contre deux mal négocié par Scott Spedding.
+ Face à la montagne noire
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Le centre de l'équipe de France Wesley Fofana s'apprête à marquer un essai face à l'Australie en test-match au Stade de France, le 19 novembre 2016
Yannick Bru veut croire que, désormais confrontés "à cette intensité", les jeunes Bleus rectifieront un peu le tir face aux All Blacks. Il le faudra, sans garantie de résultat, douze mois après la débâcle en mondovision en quarts de finale de la Coupe du Monde (13-62). "Ce n'est pas du tout le même contexte. Nous sommes une autre équipe, on reçoit", a coupé Fofana. "On est prévenu, on sait qu'ils peuvent nous en mettre beaucoup si on n'est pas prêts. Mais ce ne sera pas le cas, je pense qu'on sera tous prêts à s'envoyer et à tout donner", a ajouté le Clermontois, l'un des neuf joueurs du groupe actuel présent sur la pelouse du Millennium de Cardiff le 17 octobre 2015.
Pour tenter de leur "faire mal à la tête", selon ses mots, Novès pourrait procéder à quelques ajustements. Si Uini Atonio pourrait perdre sa place de pilier droit au profit de Rabah Slimani, l'interrogation principale tourne autour de la charnière. Le demi de mêlée Baptiste Serin sera-t-il testé d'entrée aux dépens de Maxime Machenaud, titulaire lors des deux derniers matches et auteur de quelques mauvais choix samedi ? A l'ouverture, Camille Lopez, qui aura une semaine de vécu commun en plus, sera-t-il lancé à la place de Jean-Marc Doussain , sobre mais sans éclat face aux Australiens. Reste aussi la question de l'équilibre de la troisième ligne et de l'éventuelle titularisation d'un "gratteur" (Lauret) après les difficultés rencontrées dans les rucks. Où le curseur devra être monté, comme partout.