Happy Birthday : |
© AFP/PHIL WALTER
Les All Blacks Steven Luatua et Charlie Faumuina, le 3 novembre 2016 lors d'une séance d'entraînement au Toyota Park de Chicago
Auréolée d'un nouveau titre de gloire, celui du record de victoires consécutives, établi à 18 en octobre, la Nouvelle-Zélande double championne du monde cherchera à le porter à 22 lors de la tournée d'automne dans l'hémisphère nord, qui débute pour elle samedi face à l'Irlande à Chicago.
L'affiche, délocalisée pour promouvoir le rugby aux Etats-Unis, a de l'allure: dans un stade de 61.500 places qui accueille d'habitude les rencontres de l'équipe locale de football américain, l'Irlande cherchera à briser l'hégémonie néo-zélandaise, soutenue par des milliers d'Américains originaires de l'île d'émeraude.
Si elle y parvient, l'exploit sera double: l'équipe menée par le Néo-Zélandais Joe Schmidt mettra fin à plus d'un an d'invincibilité des All Blacks, et surtout gagnera pour la première fois de son histoire contre la nation phare du rugby mondial.
La victoire lui avait échappé d'un souffle lors de sa dernière tentative, en novembre 2013, avec un final dramatique: menant 19-0, le XV du Trèfle s'était incliné à la dernière seconde à Dublin (22-24), dans un Lansdowne Road dépité.
Une enceinte verte que les hommes en noir retrouveront le 19 novembre, pour le second acte d'une revanche savoureuse mais toujours aussi déséquilibrée.
© AFP/PHIL WALTER
Une passe après contact du Néo-Zélandais Ryan Crotty, le 3 novembre 2016 lors d'une séance d'entraînement à Chicago
Si les Irlandais doivent se servir de leur premier triomphe en Afrique du Sud (26-20) en juin pour rêver, les hommes de Steve Hansen marchent eux sur l'eau et le reste du monde: au cours de leurs 18 succès d'affilée depuis août 2015, ils ont conquis une seconde couronne mondiale consécutive, performance inédite, et dominé le Rugby Championship cet été avec une insolente moyenne de 30 points d'écart.
- L'Angleterre sur sa lancée ? -
On pourrait s'interroger sur ce qui motive encore les troupes de Kieran Read , qui se rendront également en Italie et en France. Peut-être un autre de leurs records à battre: celui du nombre de rencontres sans défaite, que leurs prédécesseurs avaient porté à 23, avec 22 victoires et un nul, entre 1987 et 1990.
Un de leurs cadres n'aura pas de problème de motivation: le demi de mêlée Aaron Smith , de retour après son passage très remarqué avec une femme dans les toilettes d'un aéroport, qui lui a valu d'être brièvement écarté de la sélection.
La seule équipe qui semble en mesure de battre les Néo-Zélandais en ce moment ne croisera pas leur route: c'est l'Angleterre, même décimée en troisième ligne. Elle reste en effet sur dix victoires de suite depuis son humiliante élimination par l'Australie (13-33) au premier tour de la Coupe du Monde, il y a un an à domicile.
© AFP/WILLIAM WEST
Le capitaine anglais Dylan Hartley, le 25 juin 2016 avant le 3e match face à l'Australie à Sydney
Pour le XV de la Rose, tout est prêt pour une belle revanche face à ces mêmes Wallabies, le 3 décembre à Twickenham, après une historique série de trois succès en Australie au mois de juin. Mais si l'équipe d' Eddie Jones veut garder son statut d'équipe à battre, elle devra d'abord terrasser l'Afrique du Sud, les Fidji et l'Argentine.
- Les Springboks dans le dur -
Son voisin gallois retrouvera son arrière Leigh Halfpenny , qui avait manqué le Mondial-2015 en raison d'une blessure contractée quelques jours avant, et ses cadres absents en partie ou en totalité de la tournée d'été en Nouvelle-Zélande. Cela tombe bien, son programme est costaud: Australie dès samedi, Argentine, Japon et Afrique du Sud.
Les Français, qui peaufinent leur projet de jeu cher au sélectionneur Guy Novès, doivent convaincre après un Tournoi décevant (2 victoires, 3 défaites) et une double confrontation plus convaincante en juin contre l'Argentine.
L'Ecosse entame sa dernière saison de l'ère Vern Cotter, qui n'a pas réussi de miracle depuis sa prise de poste en 2014. Elle accueillera l'Australie, l'Argentine et la Géorgie sans repères ni certitudes, tout comme l'Italie, dont le public va découvrir le nouveau sélectionneur, l'Irlandais Conor O'Shea, qui a débuté en juin par une défaite honorable en Argentine (30-24).
Côté sud, Australiens et Sud-Africains vont tenter d'exister dans l'ombre des Blacks. Les Springboks sont les plus en difficulté après un Rugby Championship raté (2 victoires, 4 défaites), dont une dernière claque monumentale face aux champions du monde (15-57).
Calendrier des principaux test-matches de novembre, en heure française:
Samedi
(06h40)
à Tokyo: Japon - Argentine
(15h30)
à Cardiff: Galles - Australie
(21h00)
à Chicago: Irlande - Nouvelle-Zélande
Samedi 12 novembre
(15h00)
à Rome: Italie - Nouvelle-Zélande
(15h30)
à Edimbourg: Ecosse - Australie
à Londres: Angleterre - Afrique du Sud
(17h45)
à Toulouse: France - Samoa
(18h30)
à Cardiff: Galles - Argentine
(20h15)
à Dublin: Irlande - Canada
Samedi 19 novembre
(15h00)
à Florence: Italie - Afrique du Sud
(15h30)
à Cardiff: Galles - Japon
à Londres: Angleterre - Fidji
(18h00)
à Edimbourg: Ecosse - Argentine
(18h30)
à Dublin: Irlande - Nouvelle-Zélande
(21h00)
à Saint-Denis: France - Australie
Samedi 26 novembre:
(15h00)
à Padoue: Italie - Tonga
(15h30)
à Kilmarnock: Ecosse - Géorgie
à Londres: Angleterre - Argentine
(18h30)
à Dublin: Irlande - Australie
à Cardiff: Galles - Afrique du Sud
(21h00)
à Saint-Denis: France - Nouvelle-Zélande
Samedi 3 décembre:
(15h30)
à Londres: Angleterre - Australie