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© AFP/GIANLUIGI GUERCIA
Le sélectionneur du XV de France Guy Novès en conférence de presse, le 8 juin 2017 à Johannesburg
Le sélectionneur du XV de France Guy Novès s'est demandé jeudi si la sortie médiatique du président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte , très remonté après la défaite du XV de France contre l'Afrique du Sud (14-37), n'arrivait pas "un peu tôt".
Dans un entretien au journal L'Equipe paru jeudi, Laporte a indiqué se rendre samedi à Durban pour dire aux joueurs qu'ils devaient être "performant individuellement" lors du deuxième test face aux Springboks après leur piètre performance en ouverture à Pretoria.
"Samedi, j'ai vu trop de mecs qui ont failli. Quand tu portes le maillot de l'équipe de France, tu n'as pas le droit de faillir. Ce n'est pas possible (...) Certaines choses sont inadmissibles", a asséné l'ancien sélectionneur des Bleus (1999-2007).
Interrogé sur ces déclarations lors de l'annonce de sa composition d'équipe pour samedi, Novès a d'abord affirmé n'être "pas du tout au courant, je suis désolé je ne lis pas les journaux".
Relancé sur le sujet, il s'est montré plus loquace: "On est passé à côté de notre sujet sur le premier test, mais cela faisait très longtemps. Quand on perd contre les Blacks (19-24 en novembre), les Australiens (23-25 en novembre) et les Anglais (16-19 dans le Tournoi-2017), il y a quand même dans le contenu, l'engagement, des choses admirables. Donc je ne sais pas si ce n'est pas un peu tôt, s'il ne faut pas attendre un peu la suite."
Novès a également expliqué voir d'un bon oeil le fait que Laporte, qui arrivera le matin du match, s'adresse aux joueurs. Et à lui.
"Avant de s'exprimer auprès des joueurs, il s'exprimera auprès de moi, ce qui paraît logique car nous avons quand même une relation qui doit être forte. Cela se passe comme ça", a-t-il ainsi déclaré.
"Après s'il peut apporter une valeur ajoutée au système, tant mieux. Je vous avoue que ce genre de match se prépare de loin (en amont, NDLR), ce n'est pas un simple discours qui transforme un individu, à mon avis", a poursuivi le sélectionneur.
L'ancien manager de Toulouse s'est également dit "pas du tout choqué qu'un président de temps en temps ait envie de dire quelque chose".
"C'est un président qui a joué au rugby, qui a été sélectionneur, entraîneur (de Toulon et du Stade Français), qui a donc quand même de ce point de vue-là un bon nombre de compétences reconnues", a aussi déclaré Novès.