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© AFP/GIANLUIGI GUERCIA
Le centre du XV de France Gaël Fickou (d) tente de s'échapper avec le ballon face à l'Afrique du Sud, le 10 juin 2017 à Pretoria
Joueurs et encadrement rabâchent le terme à chaque défaite face à un cador: le XV de France est victime des "détails", si nombreux qu'ils forment une montagne. Lesquels ? Revue de détail après les deux défaites face à l'Afrique du Sud (37-14 et 37-15).
+ Un défaut de finition
"Il nous faut quarante temps de jeu pour marquer un essai": l'affirmation de Gaël Fickou après le revers samedi dernier à Durban, si elle est exagérée sur la forme, est vraie sur le fond. Les Bleus dépensent une énergie folle pour tenter de franchir la ligne d'en-but adverse, pour un maigre butin (ou aucun), comme à Durban entre les 48e et 57e minutes (0 point).
La faute, principalement, à un manque de lucidité, et de "vitesse d'exécution", dixit l'entraîneur des arrières Jean-Frédéric Dubois, pour pouvoir changer de rythme face à une défense en place.
Ils essaient de corriger ce manque de réalisme récurrent, en vain pour l'instant. Mais une chose est de travailler la finition à l'entraînement, une autre de l'appliquer en match. Et d'arriver, selon l'entraîneur des avants Yannick Bru , à "prendre des décisions sous stress, quand le c?ur tape fort et la défense adverse est intense".
+ Des points facilement donnés
A contrario, le XV de France encaisse "des essais à zéro ou une passe". Comme les deuxième et quatrième (79e) samedi dernier: après un ballon perdu au contact à proximité de l'en-but sud-africain par Damian Penaud, François Trinh-Duc voit sa passe interceptée au milieu du terrain par Siya Kolisi, qui file aplatir (27e), avant d'arracher le ballon des bras de Romain Taofifenua pour servir Elton Jantjies (79e).
Là encore, sont pointés du doigt un manque de lucidité, dans le premier cas. Et en partie un problème de "dimension athlétique" dans le second, comme le souligne Bru.
+ Discipline et précision
Le XV de France donne également trop facilement des pénalités sur des fautes largement évitables, et à des moments importants. Ainsi, samedi dernier, un hors jeu de ligne permet aux Boks de revenir au score seulement quatre minutes après l'essai de Scott Spedding (3e).
Et en milieu de seconde période, une faute de Kévin Gourdon à la suite d'une touche pour l'Afrique du Sud à 5 mètres de son en-but permet aux Springboks de se dégager d'une longue séquence française, stérile.
Au rayon des scories qui ne sont pas sanctionnées par des points mais enrayent une dynamique, actuelle ou future, figure aussi le coup de pied de renvoi de la seconde période, devant lequel sont partis plusieurs Bleus. Ou ces deux touches non trouvées en début de match, qui leur imposent des "séquences défensives inutiles", dixit Bru. Et pèsent sur les jambes voire les têtes quand il s'agit ensuite d'attaquer.