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© AFP/GIANLUIGI GUERCIA
Le N.8 du XV de France Louis Picamoles
est doublement plaqué par les Sud-Africains au Loftus Versfeld Stadium, le 10 juin 2017
Où était le Louis Picamoles de l'automne et de l'hiver ? Pas samedi à Pretoria, où le puissant numéro 8 n'a pas eu son habituel impact, symbolisant les carences du XV de France dans la dimension physique face à l'Afrique du Sud samedi (14-37) en ouverture de la tournée de juin.
On avait laissé le futur joueur de Montpellier sur des performances majuscules lors des tests de novembre puis durant le Tournoi des six nations.
L'indispensable bulldozer permettant aux Bleus de jouer dans l'avancée, l'un de leurs cadres, le seul rescapé de la dernière victoire française face aux Sud-Africains (20-13 en novembre 2009 à Toulouse), et de la dernière défaite sur leur terre (17-42 au Cap en juin 2010).
Ce qu'il n'a pas fait au Loftus Versfeld Stadium, au bout d'une excellente saison avec Northampton, pris dans la nasse pour sa 63e sélection.
Picamoles (31 ans), qui pourtant niveau gabarit fait plus que rivaliser avec les Springboks (1,92 m, 115 kg), n'a quasiment jamais avancé.
Ce qu'a reconnu l'entraîneur des avants Yannick Bru , même s'il n'a pas souhaité "entrer dans les analyses individuelles en ce moment". A chaud.
Bru a revanche publiquement exprimé sa "déception", presque sa colère, d'avoir vu les Bleus subir quasiment tous les impacts.
"Je ne pensais pas qu'on reculerait autant, ils nous ont dominé dans l'engagement, les chocs. On est très déçus" a-t-il ainsi déclaré.
Le début de rencontre a donné le ton et même l'avant-match, à l'entendre: "J'ai ressenti dès l'échauffement qu'on était mous. Ils avaient plus de punch que nous."
Ce "manque de dynamisme", Picamoles l'a donc symbolisé. Et "King Louis", l'un de ses surnoms en Angleterre, où il a été élu dans l'équipe-type de la saison, a en plus connu beaucoup de déchet dans son jeu.
Comme cette passe jetée, pour un ballon perdu après un bon porté (19), ou cet en-avant au contact derrière une mêlée (58).
C'est aussi lui, avec Loann Goujon, qui a été pris au ras d'un regroupement sur le premier essai des "Boks", signé Jesse Kriel (32).
Bref, un match à oublier. Il devrait avoir l'occasion de rebondir samedi prochain à Durban, comme les Bleus.