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Après Clément Poitrenaud, Vincent Clerc est le deuxième joueur historique du Stade Toulousain à ne pas être prolongé par le club, une décision qui marque un changement d'ère, un an après le départ de Guy Novès.
Si le capitaine Thierry Dusautoir et le deuxième ligne Patricio Albacete , nés en 1981 comme Clerc, avaient arraché la saison dernière la prolongation de leur bail chez les Rouge et Noir après de longs mois de négociations, l'ailier aux 67 sélections avec le XV de France, qui vient de fêter ses 35 ans, n'a pas obtenu la même faveur.
Annonçant lui-même la nouvelle lundi soir sur les réseaux sociaux, Clerc a laissé transparaître son amertume. "Alors que depuis de longs mois les informations qui m'étaient transmises me laissaient croire que tout était bien engagé quant à mon avenir au Stade Toulousain, il m'a été notifié vendredi 13, dans l'après-midi, que mon club depuis 14 ans ne me ferait aucune offre pour que je reste", a-t-il écrit.
"J'ai passé 14 ans à Toulouse, ville dans laquelle j'ai fait mes plus belles rencontres, dans laquelle je me suis construit en tant qu'homme, et dans laquelle j'ai fondé ma famille", a-t-il ajouté.
Arrivé à Toulouse en 2002 en provenance de Grenoble, l'Isérois a soulevé trois fois le Bouclier de Brennus (2008, 2011, 2012) et trois fois la Coupe d'Europe (2003, 2005, 2010) avec les Rouge et Noir, sous les ordres de Guy Novès, dont il est le gendre.
- Clerc vers Toulon -
L'ailier est pourtant encore en forme. Titularisé à dix reprises cette saison, il a inscrit huit essais en Top 14, dont le dernier le 8 mai face à Agen.
Et il n'est plus qu'à deux essais du record en championnat de France détenu par l'ex Perpignanais Laurent Arbo (100 essais). Reste à savoir s'il le battra avec les Rouge et Noir d'ici la fin de la saison ou la saison prochaine avec son nouveau club, qui pourrait, selon plusieurs médias, être Toulon.
Car Clerc n'a aucune intention de s'arrêter sur cette déception: "j'espérais terminer ma carrière sur ces terres, mais je n'étais en aucun cas prêt à y mettre un terme. J'ai encore envie de prendre du plaisir sur le terrain, de relever des défis, et, surtout, de continuer à vivre ces émotions si particulières et si intenses que le rugby me procure depuis que je suis enfant. Malheureusement, je ne n'en n'avais plus la possibilité ici".
Avec le départ de l'icône Clerc, qui risque de fâcher les supporters, et celui de Clément Poitrenaud, 34 ans le 20 mai, annoncé il y a seulement une dizaine de jours, une page se tourne chez les Rouge et Noir, un an seulement après la fin de l'ère Novès, parti prendre les commandes du XV de France après avoir été le patron emblématique du club durant plus de vingt ans.
Confiant partir "sans rancoeur", Poitrenaud, lancé à 19 ans dans le grand bain par Novès, aurait souhaité lui aussi poursuivre l'aventure une saison de plus après avoir remporté quatre titres de champion de France (2001, 2008, 2011, 2012) et trois Coupes d'Europe (2003, 2005, 2010) avec son club de toujours.
Sorti face à Agen à la 79e minute pour lui offrir une ovation du public d'Ernest-Wallon, l'arrière international (47 sélections) terminera sa carrière par une pige aux Etats-Unis en 2017, conscient d'être, à l'heure du rugby professionnel, l'un des "derniers" joueurs à n'avoir "connu qu'un seul club".