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© AFP/NICOLAS TUCAT
Des joueurs du Stade Toulousain à la fin du match à Bordeaux-Bègles en Top 14, le 25 mars 2017
Monuments en danger: à gauche le Stade Toulousain, club le plus titré du rugby français au bord du précipice; à droite le Racing 92, champion en titre sur un fil. Au milieu, un duel dimanche (17h00) de la 24e journée de Top 14, décisif pour la fin de saison.
Surtout pour les Rouge et Noir, club le plus titré du rugby français (19 Boucliers de Brennus): premiers non relégables à six points de la sixième place, la dernière qualificative, ils abattent à domicile leur dernière carte pour éviter d'être absents de la phase finale pour la première fois depuis... 41 ans.
Une perspective qui acterait leur lent déclin depuis plusieurs saisons mais qu'ils se refusent pour l'instant à envisager. Le manager Ugo Mola demande ainsi à la presse de lui laisser "le temps d'y croire car (il croit) plus que personne" à une remontée de son équipe qui "n'a pas dit son dernier mot".
"On va attendre d'avoir mal pour crier" ajoute-t-il, quand le troisième ligne Talalelei Gray appelle à "ne pas baisser la tête et continuer d'y croire".
"Tant que mathématiquement c'est possible on ne va rien lâcher. Ca cogite un peu mais on sait que l'on est tous ensemble dans le même bateau" abonde l'ailier Arthur Bonneval.
Ce bateau tangue franchement, après avoir écopé les déconvenues depuis fin janvier et l'absence de ses internationaux mobilisés par le Tournoi des six nations: un succès contre sept défaites toutes compétitions confondues, dont trois avant d'aborder le rendez-vous de dimanche au Stadium.
Dire comme Bonneval que "le doute s'installe" est donc un euphémisme.
- Rien ? 'Plus que du bien' -
Le Racing a lui plutôt retrouvé du poil de la bête, revenu à hauteur de la sixième place, après avoir vécu les pires tourments cette saison, entre contre-performances sur le terrain et affaires extra-sportives.
Mais depuis un peu plus de trois semaines, plus rien, et "cela fait plus que du bien" à Laurent Travers .
L'entraîneur des avants a dû aussi sans doute apprécier la décision mercredi du Conseil d'Etat, qui a décidé que devait finalement être rejoué, le 22 avril, le match à Montpellier reporté mi-mars dans les remous de l'épisode de la fusion.
Les Franciliens ont donc une chance de plus au grattage pour décrocher la victoire à l'extérieur sans doute nécessaire pour espérer conserver leur titre de champion de France.
Dès samedi à Toulouse ? Ils ont en tout cas mis toutes les chances de leur côté pour ce "match le plus important de notre saison", d'après Dan Carter , avec un départ en stage mercredi après-midi à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales). Pour "se retrouver sur deux-trois jours entre nous, ce qui n'avait pas été le cas depuis un moment" selon Travers.
Pour, aussi, remédier à l'inconstance d'une équipe qui s'est laissée remonter lors des deux dernières rencontres (27-24 contre Clermont et 34-32 face à Pau). Preuve qu'elle a "besoin d?emmagasiner de la confiance et de la sérénité", reconnaît Travers.
Ce serait le cas dimanche en cas de troisième victoire de suite, ce qui ne lui est encore jamais arrivé cette saison.
Les équipes
Toulouse: Médard - A. Bonneval, David, Fickou, Huget - (o) McAlister, (m) Marques - Y. Camara, T. Gray, Dusautoir - Albacete, Faasalele - Johnston, Ghiraldini, Kakovin
Racing 92: Dulin - Rokocoko, Chavancy, Laulala, Imhoff - (o) Carter, (m) Machenaud - Nyanga, Nakarawa, Lauret - Le Roux, Grobler - Tameifuna, Lacombe, Afatia
Remplaçants
Toulouse: Marchand, Steenkamp, Tekori, Galan, F. Cros, S. Bézy, Flood, Aldegheri
Racing 92: Chat, Vartanov, Carizza, Masoe, Hart, Tales, Thomas, Ducalcon
Arbitre: Pascal Gaüzère