Happy Birthday : |
Opposés dimanche à Nice (16h15) à l'occasion de la 14e journée de Top 14, Toulon et le Stade Français entendent conserver leur dynamique de ces trois dernières semaines en Coupe d'Europe, qui leur a permis de se refaire une santé.
+ La Coupe d'Europe comme guérison
"On est un peu comme Renaud +Toujours debout, toujours vivant+" image en référence au dernier titre du chanteur le président du RCT Mourad Boudjellal. Vrai: son club a acquis au forceps en décrochant trois succès étriqués mais indispensables, face à Bath (deux fois) et les Wasps, son droit de défendre au printemps sa triple couronne européenne, une perspective loin d'être acquise au crépuscule de l'année 2015. Et ceci malgré l'absence de deux pièces-maîtresses blessées, le maître à jouer Matt Giteau et l'arrière-buteur Leigh Halfpenny .
Toulon semble redevenu la machine à broyer ses adversaires devant, alors que les trois semaines de Coupe d'Europe ont plutôt permis au Stade Français de se rassurer derrière. Vainqueurs du Munster et de Leicester (plus une défaite au Munster) ces trois dernières semaines, les Parisiens ont desserré le frein à main en prenant la route de l'Europe. "Quand on voit les matches qu'on est capable de faire en Coupe d'Europe et ce qu'on fait depuis le début de saison en championnat, on se demande comment c'est possible d'avoir deux visages aussi différents", souligne le deuxième ligne Alexandre Flanquart, qui fera dimanche son grand retour après deux mois d'absence en raison d'une blessure aux côtes.
+ Pas le droit de se relâcher
La Coupe d'Europe a cependant laissé des traces à Paris, qui y a perdu Julien Dupuy , blessé à une main, et trois autres joueurs (Sempéré, Gabrillagues et Raisuqe), lourdement suspendus pour des "fourchettes" (contact de la main dans la zone des yeux). Pour décrocher à Nice une victoire quasi indispensable pour espérer défendre son Bouclier de Brennus au printemps, il faudra pourtant faire avec ces vents contraires. Mais le Stade Français y est habitué, après avoir gagné à 14 contre 15 pendant 40 minutes face au Munster le 9 janvier, comme en mai dernier sur le terrain du Racing 92 (exclusion de Parisse dès la 20e minute) dans un match crucial pour la qualification. "Plus on est dans la difficulté, plus on arrive à s'en sortir, j'espère que ces moments un peu difficiles vont nous permettre de prouver qu'on est toujours présent et qu'on veut toujours aller au bout", lâche ainsi l'arrière parisien Djibril Camara.
Toulon est dans une situation bien plus confortable, puisqu'il est installé dans le Top 6. Mais la meute des poursuivants lui colle aux fesses, et le manager Bernard Laporte a donc remobilisé ses troupes dès la qualification européenne acquise samedi dernier: "Ce que les joueurs ont fait en Coupe d'Europe c'est fabuleux, mais dès la fin du match à Bath je leur ai dit que ce n'était pas encore terminé." Le demi de mêlée Jonathan Pélissié embraye: "Ce serait humain de décompresser, mais c'est notre travail de rester concentrer au maximum."
+ Sur un air de revanche
La saison compliquée du Stade Français a commencé lorsqu'il s'est incliné à domicile contre le RCT début septembre (13-20). Les Toulonnais, alors en grande difficulté, avaient a contrario lancé la leur, en s'appuyant sur un certain sentiment de revanche après avoir été battus trois fois sur trois en 2014-2015 par les Parisiens, dont en demi-finale du Top 14. Les rôles sont désormais inversés.
Les équipes
Toulon: Mitchell - Tuisova, Bastareaud, Nonu, Habana - (o) Cooper, (m) Escande - S. Armitage, Vermeulen, Gorgodze - R. Taofifenua, Suta - Chilachava, Guirado, Chiocci
Stade Français: D. Camara - Waisea, Doumayrou, P. Williams, Sinzelle - (o) M. Steyn, (m) Tomas - Lakafia, Ross, Nicolas - Flanquart, Pyle - Alo Emile, Burden, De Malmanche
Remplaçants
Toulon: Orioli, Fresia, Lassalle, Fernandez Lobbe, Taylor, J. O'Connor, Pélissié, Saulo
Stade Français: Panis, Taulafo, Papé, Burban, Daguin, Plisson, Arias, Slimani