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© AFP/SYLVAIN THOMAS
Le Montpelliérain François Steyn à la transformation d'une pénalité face à Toulon, le 23 décembre 2016 à l'Altrad stadium
Soliste talentueux lors de son passage il y a quelques années au Racing 92, qu'il retrouve samedi en barrages du Top 14 avec Montpellier, le Sud-Africain François Steyn s'est mué en maître à jouer dans l'Hérault, sous l'autorité complice de Jake White , son mentor et compatriote.
L'ouvreur ou centre et le manager se sont retrouvés au MHR début 2016 après une parenthèse d'un peu plus d'un an et demi, quand White a quitté la province des Sharks en Super Rugby.
Et environ huit ans et demi après la Coupe du Monde 2007 conquise en France avec les Springboks, Steyn sur le terrain et White en tribunes.
Celle-ci avait révélé aux yeux du monde Steyn, alors âgé de 20 ans et plus jeune champion du monde de l'Histoire, avec son coup de pied de mammouth qui fera de 2009 à 2012 le bonheur du Racing.
De retour dans l'Hexagone, le trois-quart polyvalent (53 sél.) a très vite pris une place essentielle au MHR, lui permettant notamment de remporter le premier titre de son histoire, le Challenge européen au printemps 2016.
Conséquence de sa maturité ou du lien privilégié avec son entraîneur, qui l'a lancé dans le grand bain international en 2006?
"Ils sont assez proches car ils ont été champions du monde ensemble. Ils échangent beaucoup sur le jeu et la façon de jouer. Il est la pierre angulaire de notre jeu et compte énormément dans l'équipe" loue le troisième ligne et vice-capitaine Kélian Galletier.
- 'Un gagneur' -
A l'ouverture, ou le plus souvent au centre (comme samedi) depuis l'arrivée en février en provenance de Bayonne du Sud-Africain Willie Du Plessis, Steyn épouse le plan de jeu pragmatique de son entraîneur et pèse sur l'équipe par son autorité.
"S'il est discret dans le vestiaire, il parle et organise beaucoup sur le terrain. Il a tout simplement un rôle stratégique important" dissèque Galletier.
Par son jeu au pied, mais aussi ses longues passes, "Frans" Steyn assure l'alternance, le lien entre avants et trois-quarts, tout en se montrant parfois décisif par ses pénalités, comme face à La Rochelle fin octobre (12-11), ou son drop sur un pied à Clermont en mars (28-19).
"C'est un grand joueur, quand il n'est pas là, c'est un peu plus difficile" explique le demi de mêlée Benoît Paillaugue. "Avec lui, l'équipe gagne plus souvent" abonde White.
Par son goût de la victoire, son implication défensive, Steyn (1,91 m, 107 kg) légitime presque à lui seul le recrutement massif de Sud-Africains, initié à son arrivée par l'entraîneur montpelliérain.
"Il se donne à fond de la première à la dernière minute, plaide Paillaugue. Il a les plus grandes distances de course à chaque match. Au-delà de ses qualités physiques, c'est un gagneur". Dont le MHR aura bien besoin samedi à domicile, où Steyn fera son retour à point nommé après avoir manqué les deux derniers matches, blessé à une cuisse.