Happy Birthday : |
© AFP/DIARMID COURREGES
Le Stade Français du capitaine Sergio Parisse
, lors de son dernier match de Top 14 sur le terrain de Brive, le 27 août 2016
Pour retrouver le haut du tableau après une saison morose, le Stade Français a recruté deux techniciens de l'hémisphère Sud, dont les nouvelles méthodes sont forcément encore en phase d'assimilation avant la réception de Clermont samedi à l'occasion de la 3e journée de Top 14.
Si, au rayon joueurs, seul le Fidjien Alipate Ratini a posé ses valises cet été à Paris, l'encadrement compte lui deux nouvelles têtes: l'ancien all Black Greg Cooper est venu des Auckland Blues pour s'occuper des arrières, alors que le Sud-Africain Omar Mouneimne a quitté les Sharks pour prendre en charge la défense.
Mouneimne remplace numériquement Adrien Buononato (parti à Oyonnax mais dont les attributions étaient plus larges) tandis que Cooper est, lui, venu occuper un poste non pourvu depuis le départ de Jean-Frédéric Dubois vers le XV de France à l'été 2015, dans la foulée du titre de champion de France.
Résultat: une charge de travail en plus pour Gonzalo Quesada , qui s'était éparpillé lors de la triste saison dernière (12e) avec la double casquette de manager et d'entraîneur des arrières.
"(L'arrivée de Cooper) me permet d'être focalisé sur un ou deux rôles, pas quatre, et du coup je deviens plus efficace", reconnaît le technicien argentin.
"Cela permet à Gonzalo d'être plus performant sur le management, c'était compliqué pour lui l'an dernier de gérer plusieurs choses", abonde le capitaine Sergio Parisse .
- 'Entraînements plus intenses' -
Cooper et Mouneimne apportent également une vision différente et des idées nouvelles, importées de l'hémisphère Sud, à des joueurs "au départ un peu réticents", d'après Quesada. "Ils voulaient savoir pourquoi il y avait des changements, notamment pour la défense. Après, quand on leur a expliqué, quand ils se sont plus appropriés les détails, tout est devenu plus facile", poursuit le manager.
Les joueurs, à les entendre, apprécient ce vent de fraîcheur: "Ca fait du bien aussi à tout le monde d'entendre de nouvelles voix et d'avoir de nouvelles choses à travailler", témoigne Julien Dupuy , sur la même longueur d'ondes que ses autres partenaires interrogés.
Mouneimne a notamment quelque peu secoué le groupe par des séances beaucoup plus poussées. "Ce sont des méthodes un peu plus rudes, des entraînements plus intenses, avec plus de contacts. C'est différent pour nous de faire autant d'oppositions dans la semaine mais ça devrait payer", souligne Alexandre Flanquart.
"Il n'arrête jamais, il est tout le temps à 200 à l'heure. C'est bien, ça met du rythme dans les entraînements", ajoute le deuxième ligne.
- 'Aussi à eux de s'adapter' -
Cooper, lui, est "assez discret mais intéressant, quand il parle tout le monde l'écoute et le message passe plutôt bien", selon Jules Plisson, qui loue le management "participatif" du Néo-Zélandais.
Au plan du jeu, les deux premiers matches (victoire contre Grenoble puis défaite à Brive) ont livré quelques premières indications sur les évolutions apportées par les deux techniciens: Paris semble plus patient en attaque, tenant davantage le ballon, et plus pragmatique en défense, secteur où il s'adapte plus aux conditions de match.
"(Mouneimne) a changé deux-trois détails dans notre sortie de camp. Le système est le même mais on insiste plus sur la pression qu'on met. Et selon l'adversaire, la situation et la zone du terrain, on est plus armé dans le troisième rideau ou le premier", développe Quesada.
Ces méthodes sont encore logiquement en phase d'assimilation: "Oui, ça prend forme. Après, à Brive (20-28 samedi, NDLR), ce n'était pas le type de jeu qu'ils connaissent en Super Rugby! Donc c'est aussi à eux de s'adapter sur certains matches", estime Antoine Burban.
"Mais ils ont un style de jeu qui nous correspond vraiment, avec l'envie de faire du jeu", ajoute-t-il. "On adhère complètement, on est impatient de pouvoir prouver, comme lors de la 1re journée (54-20 face à Grenoble), qu'on peut faire du beau rugby." L'impatience sera en partie levée samedi, avec la réception de Clermont.