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© AFP/Rémy GABALDA
L'ailier de Toulouse Sofiane Guitoune (d) passe le ballon lors du match face à Montpellier à Ernest Wallon, le 20 août 2016
Après une saison ratée à Bordeaux-Bègles, qu'il affrontera samedi dès la 2e journée de Top 14, seulement oxygénée par son aventure avec l'équipe de France à VII, l'ailier international Sofiane Guitoune espère retrouver à Toulouse le fil de sa carrière.
"C'est un grand pas en avant pour moi, j'ai enfin osé franchir le pas d'aller dans un club qui joue régulièrement les phases finales": Guitoune, âgé de 27 ans, savoure. "Je ne suis pas d'une famille rugby et quand on s'intéresse au rugby, la première chose qu'on voit c'est le Stade Toulousain", qui a connu son âge d'or dans les années 1990-2000 quand le natif d'Alger commençait à toucher le ballon ovale à Vierzon (Cher).
Mais ce départ chez les Rouge et Noir, son cinquième club -- après Agen, Albi, Perpignan et l'UBB -- arrive surtout à point nommé après une saison qu'il a lui-même qualifiée de "nulle à chier".
Pas dans les plans du nouveau sélectionneur du XV de France Guy Novès après son retour de la Coupe du Monde, Guitoune (5 sélections) perd son statut d'international puis sa place à l'UBB après avoir annoncé en décembre son départ à Toulouse.
"Je ne sais pas si c'est lié mais après avoir pas mal enchaîné après la Coupe du Monde, je n'ai plus eu beaucoup de temps de jeu. Peut-être ont-ils mal pris mon départ et préféré faire jouer ceux qui restaient... C'est leur choix mais du coup j'étais un peu frustré."
L'ailier prend alors son mal en patience. "Je n'ai pas compris, je ne pense pas que mon niveau ait baissé comme ça si vite mais je ne suis pas quelqu'un qui aime le conflit, je suis toujours venu à l'entraînement avec la banane", assure-t-il.
- Remplacer Vincent Clerc -
Au beau milieu de cette traversée du désert en club, Guitoune a reçu l'appel salvateur de l'équipe de France de rugby à VII. Une aventure qui l'a finalement mené jusqu'aux jeux Olympiques de Rio en août en tant que réserviste.
"Le VII a été une grosse bouffée d'air frais. La préparation m'a fait beaucoup de bien et les JO ont été une super aventure. C'est exceptionnel d'avoir fait partie de ça, c'est plus qu'un rêve", juge-t-il.
Déterminé à rebondir à Toulouse, Guitoune est conscient que cela ne sera pas chose aisée... "Ca va être difficile car je me mets un peu en danger en terme de temps de jeu, il y a de la concurrence, je ne vais pas avoir 3.000 chances non plus. J'espère que je pourrai le montrer très vite, je suis en manque de ballon", souligne-t-il.
Après ses premiers pas au centre face à Montpellier (20-12) samedi, l'ancien Perpignanais, qui a découvert l'élite avec l'USAP en 2012 avant d'exploser en 2013-2014, a en tout cas déjà emporté l'adhésion de ses coéquipiers.
"J'apprends à le connaître mais c'est un joueur très sympa qui s'est très bien fondu dans le groupe même s'il est arrivé un peu plus tard que nous. Il est en pleine bourre car la +prépa+ du VII c'est quand même très physique et il galope, ça c'est sûr!", sourit l'ailier Alexis Palisson .
La pointe de vitesse et la qualité d'appuis de Guitoune devraient l'aider à remplacer (au moins en partie) dans le coeur des supporters toulousains l'icône Vincent Clerc , parti finir sa carrière à Toulon faute d'accord avec Toulouse.
"Je ne remplace personne", se défend Guitoune, "je suis seulement là pour essayer de trouver ma place et j'espère que le public toulousain appréciera".