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© AFP/Rémy GABALDA
Les joueurs du Racing 92 lors du match perdu à Castres, le 24 septembre 2016
Difficultés en mêlée et défense perméable: toujours à la recherche de ses premiers points à l'extérieur avant de se rendre à Brive samedi lors de la 7e journée de Top 14, le Racing 92, plus joueur, est fragilisé sur ses traditionnels points forts.
+ Les Franciliens voyagent léger
Aucun point pris contre huit la saison dernière après trois déplacements: les Ciel et Blanc patinent hors de leurs bases, battus à Bordeaux-Bègles (9-15) après seulement trois semaines de préparation, puis à Clermont (10-47) avec une formation largement remaniée, avant de chuter samedi à Castres (23-31). Où ils alignaient cette fois leur meilleure équipe.
Comment expliquer ces difficultés hors des Hauts-de-Seine? Pour son ouvreur Rémi Tales, le champion de France en titre est désormais plus attendu, alors que l'entraîneur des avants Laurent Travers avance le profil des adversaires rencontrés. Mais la saison dernière, le Racing 92 était allé gagner à Toulon en ouverture. "L'an dernier, c'était un peu particulier car on a fonctionné avec un groupe restreint tout le début de saison (en raison de l'absence des internationaux, mobilisés par la Coupe du Monde, NDLR)", relève Virgile Lacombe.
"Là, il a fallu intégrer les joueurs au fur et à mesure", ajoute le talonneur. Cette intégration à marche forcée en raison d'une préparation raccourcie n'a pas permis au groupe, pourtant stable à l'intersaison, de retrouver immédiatement ses automatismes. En particulier sur les bases (conquête, discipline en plus de la défense), sur lesquelles "il faut vraiment être costaud" pour être performant à l'extérieur, note Tales.
+ Une mêlée chahutée
La mêlée en est une, et celle des Franciliens tangue en ce début de saison, pénalisée "un peu plus que les autres", reconnaît Travers. Dans ce secteur de haute précision, la préparation tronquée explique en partie ces difficultés. "Ce n'est pas une excuse mais un constat", précise-t-il.
D'autant que les règles ont évolué cette saison, les arbitres ayant reçu pour consigne de sanctionner, d'un bras cassé ou d'une pénalité, dès la première mêlée écroulée. "On a un peu de mal à s'adapter aux nouvelles règles, c'est sûr. Ce sont des réglages à faire, et les deux-trois semaines qu'on a eues en moins pour travailler nous coûtent", souligne Lacombe. Au Racing 92 d'y remédier dès samedi face à des Brivistes qui aiment appuyer dans ce secteur.
+ Une défense fissurée
Sixième défense de la dernière saison régulière (522 points encaissés), le Racing 92 pointe cette année au 13e rang (153). Et a déjà encaissé 14 essais, dont six lors des deux derniers matches. Si Travers pense que toutes les équipes marquent plus et prennent plus de points dans ce Top 14 plus ouvert qu'en 2015-2016, il estime qu'il ne faut pas forcément faire de lien entre la volonté de son équipe de proposer davantage de jeu et sa défense plus poreuse. "Je ne sais pas s'il y a corrélation. C'est vrai que souvent, quand tu joues tu t'exposes. Mais les essais qu'on prend ne sont pas liés à des +turnovers+ (ballons perdus) ou des situations où on se met en danger: ce sont des mauvais positionnements dans la redistribution, des un contre un (perdus), des plaquages manqués."
Tales nuance, soulignant qu'il "faut trouver le juste milieu entre quand faire la passe et ne pas la faire" afin de moins s'exposer. "Et quand on perd le ballon, vite se remettre en place et retrouver notre système défensif. Il faut que tout le monde respecte son rôle et écoute son partenaire. Quand c'est le cas, par séquences, on étouffe l'adversaire, ce qui faisait notre force la saison dernière", poursuit-il. Là encore, le moindre temps de préparation peut expliquer ces tâtonnements. Réponse samedi pour savoir si, avec une semaine en plus, les rouages sont un peu plus huilés.