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Derniers arrivés et déjà derniers de la classe: les retrouvailles entre les promus Pau et Agen vaudront très cher samedi au Hameau, et surtout pour la Section, joueuse et ambitieuse au regard de son recrutement mais pas encore dans le rythme du Top 14.
. Apprentissage du Top 14
Pau, de retour dans l'élite neuf ans après l'avoir quittée, paye au prix fort son inexpérience du haut niveau: équipe la plus sanctionnée (13 cartons jaunes en 7 journées), elle souffle le tiède et le froid depuis le début de saison (13e, 9 points).
Si elle a su battre Montpellier (26-16) et Toulouse (9-6) à domicile en n'affichant pourtant pas son meilleur niveau ces jours-là, elle a trop facilement baissé pavillon à l'extérieur, que ce soit au Stade Français (34-18), à Grenoble (41-15) ou à Clermont (35-10).
Léger mieux tout relatif samedi dernier à Oyonnax où, malgré l'ampleur de leur défaite (42-23), les Palois ont sûrement offert leur prestation la plus aboutie au niveau de l'animation offensive. "S'il faut savoir bien attaquer, il faut aussi savoir bien défendre", rappelle l'expérimenté troisième ligne Jean Bouilhou .
Pourtant, Pau, dont le président Bernard Pontneau estime qu'"il est taillé pour le Top 14", ne changera pas son approche, à en croire le manager néo-zélandais Simon Mannix : "On a tenté pas mal de choses, pas payantes à Oyonnax, mais qui vont payer plus tard, je pense".
. Bal des promus
Malgré un discours volontairement optimiste, les Palois sont déjà en retard sur leur tableau de marche: la défaite à domicile contre Brive (13-18, 6e journée) n'était pas prévue au programme, et heureusement que leur buteur Brandon Fajardo a pu arracher sur le fil un bonus défensif inespéré qui leur permet aujourd'hui de devancer Agen (14e, 8 points).
L'échec concédé à Oyonnax, chez un concurrent direct pour le maintien, place aussi la Section devant la nécessité absolue de battre le SUA, qui se déplacera revigoré par son succès sur le champion de France parisien (28-23).
"A Oyonnax, on s'est régalé, il faut continuer comme ça contre Agen", martèle Fajardo. "On ne va pas déroger à notre philosophie", confirme le capitaine et centre Julien Fumat.
"Quitte à tomber, on tombera avec nos convictions", insiste Bouilhou. Pourtant, le public palois, et plus encore les dirigeants qui ont réussi à monter le budget à 17,5 millions d'euros, se contenteraient même d'un succès étriqué pour ne pas tout compromettre au tiers du championnat.
. En attendant les Blacks
Ils sont attendus comme des messies. Deux champions du monde All Blacks vont débarquer, mi-novembre pour l'ouvreur Colin Slade, peu utilisé lors du Mondial, puis début décembre pour le centre Conrad Smith .
En attendant, l'ailier vétéran fidjien Sireli Bobo les a précédés récemment en tant que joker médical de Mathieu Acébès (genou). Trois renforts, ajoutés au retour d'ici quinze jours du centre Watisoni Votu (genou), qui donneront un tout autre relief à la ligne d'attaque paloise. A condition qu'ils aient des ballons à se mettre sous la dent.
Car ce qui inquiète davantage en Béarn, c'est la tenue du pack. Moins par sa conquête aléatoire (mêlée dominée par Brive, dominatrice à Oyonnax) que par un manque flagrant de puissance, voire d'agressivité sur les zones essentielles des rucks. Rédhibitoire en Top 14 ?
En deuxième ligne par exemple, la Section est dépourvue: sans Abdellatif Boutaty (opéré d'une cheville), le tandem Julien Pierre ? Daniel Ramsay enchaîne les matchs et même si "une véritable plus-value", selon le président Pontneau, est attendue d'ici peu en renfort, il ne faudra pas avoir accumulé trop de retard au classement pour vraiment en profiter.