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Drôle de façon de préparer le premier match de Coupe d'Europe de son histoire: à deux jours d'affronter l'Ulster, Oyonnax, avant-dernier du Top 14, a écarté jeudi son manager Olivier Azam, arrivé dans l'Ain à l'intersaison.
L'ancien talonneur international, âgé de 41 ans, n'aura donc tenu que quatre mois à "Oyo", où il avait la difficile tâche de prendre la suite de Christophe Urios, qui a hissé en deux ans le petit club du Haut-Bugey de la Pro D2 à la Coupe d'Europe avant de partir diriger Castres l'été dernier.
Azam, qui entraînait la saison dernière les avants de Lyon, finalement relégué en Pro D2, avant de voir ses responsabilités élargies après le limogeage de l'Australien Tim Lane en cours d'exercice, ne s'assoira donc pas sur le banc du stade Charles-Mathon samedi face aux Irlandais de l'Ulster.
A sa place figureront ses adjoints Stéphane Glas (arrières) et Pascal Peyron (avants), à qui a été confiée la responsabilité du groupe professionnel avant qu'une "nouvelle organisation (soit) annoncée rapidement afin de retrouver une dynamique positive qui remettra le club d'Oyonnax sur la voie du succès", explique l'USO dans son communiqué.
La saison 2014-2015 paraît en effet bien loin à Oyonnax. Au printemps dernier, le club s'était hissé pour la première fois de son histoire en barrage du Top 14, perdant de peu sur le terrain du Stade Toulousain (19-20), seulement deux ans après être monté dans l'élite.
- Six défaites en huit journées -
Le résultat du travail colossal effectué pendant huit saisons par Urios, sous la houlette duquel le club, l'un des plus modestes budgets du Top 14 (16 millions d'euros), s'est modernisé. C'est ainsi que l'USO a remplacé cette saison son terrain souvent difficilement praticable de Charles-Mathon par une pelouse synthétique et qu'il sera doté courant 2016 d'un centre d'entraînement flambant neuf.
Mais les résultats n'ont pas suivi: "Oyo" occupe actuellement l'avant-dernière place du Top 14 après six défaites en huit journées, dont deux déjà dans sa "forteresse" de Charles-Mathon, soit autant que sur l'ensemble de la saison dernière.
Le club haut-bugiste, qui a perdu à l'intersaison en même temps qu'Urios des joueurs-cadre (Urdapilleta, Tichit, Lagrange et Lassalle), a surtout été balayé samedi dernier à La Rochelle (3-38), un concurrent pour le maintien, deux semaines après une déroute à Toulon (3-61).
La fessée reçue à La Rochelle a donc été fatale à Azam, même si le vers était déjà dans le fruit: il y a une quinzaine de jours, un groupe de joueurs influents de l'effectif avait en effet été convoqué par les dirigeants, désireux de connaître leur ressenti sur les méthodes du manager.
Ainsi, Azam s'appuyait moins sur les hommes-forts de l'ère Urios, comme l'ailier Silvère Tian. Et l'entraîneur de la défense Lipi Sinnott, un Néo-Zélandais qui faisait le lien avec les joueurs du Pacifique Sud de l'effectif, a vu son rôle fondre comme neige au soleil depuis le début de la saison. Celle-ci s'annonce a priori délicate pour "Oyo".