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© AFP/NICOLAS TUCAT
Le talonneur de Montpellier Bismarck Du Plessis
freiné par Clément Maynadier de Bordeaux-Bègles au stade Chaban-Delmas, le 4 septembre 2016
Montpellier, auteur d'un faux départ en Top 14 avec deux revers face à Toulouse et Clermont, s'est réveillé sur le terrain de Bordeaux-Bègles, logiquement battu (32-15) dimanche après-midi, à l'occasion de la 3e journée.
Face à sa proie préférée, le MHR a donc enclenché la première. Sans être géniaux, mais seulement appliqués avec l'once de puissance et d'organisation qui vont bien, les recettes de leur parcours réussi la saison dernière, les hommes de Jack White, "qui avaient la pression avant ce match", selon le technicien sud-africain, quittent la zone rouge pour se retrouver dans le ventre mou, en embuscade.
"On avait à c?ur de se racheter après la prestation en demi-teinte contre Clermont et on a tous répondu présent, s'est félicité son ailier Marvin O'Connor. D'avoir gagné nous donne une vraie bouffée d'oxygène au classement".
De leur côté, les joueurs de Raphaël Ibanez peuvent s'inquiéter, surtout au regard du contenu proposé et de la manière affichée.
"C'est une déception, on ne va pas se cacher et se le cacher entre nous, rien n'a marché sur ce match tout simplement", a constaté Ibanez, évoquant "la défaillance sur la conquête directe, d'énormes erreurs d'appréciation et de maîtrise qui ont donné tous les points de la 1re mi-temps à Montpellier, et l'indiscipline finale".
De là à imaginer le pire dans une semaine avec la réception de Bayonne de son ex-mentor Vincent Etcheto...
- Réalisme retrouvé -
Dans un jour sans et avec une conquête qui s'est délitée au fil du match, l'UBB est surtout tombée sur plus costaude qu'elle.
Elle savait que sa mission serait compliquée face à un groupe revanchard, elle a pêché dans tous les domaines, notamment dans la création, là où on l'attend depuis un certain temps, en tombant un nombre incalculable de munitions.
Ce genre de choc se joue sur des détails et Montpellier les a eus tous pour lui. "Il y a eu un travail bien spécifique fait cette semaine sur les choses qui nous ont fait défaut le week-end dernier", a reconnu White.
Les clés selon lui, "la défense et le collectif" qui n'ont pas laissé la moindre miette aux Girondins, notamment au plus fort de leur domination avant la pause alors qu'ils étaient en supériorité numérique, puis ce réalisme retrouvé, impressionnant.
Deux fois, les coéquipiers de Paillaugue ont eu l'opportunité de franchir, deux fois ils ont marqué, d'abord par un joli contournement de Mogg en première main qui se jouait de Rey (9) à la sortie d'une mêlée plein axe, puis par Dumoulin en toute fin de match après un ballon porté (77).
Du travail bien fait, surtout que Catrakilis, très bon dans l'alternance, et Steyn n'ont pas tremblé dans leur rôle de buteurs, que l'envie locale matérialisée par l'abattage de Jones d'abord, puis Braid, n'a pu freiner.
Le déficit criant à certains moments clés de la partie, avec des maladresses plombant leurs initiatives, rendent la copie bordelaise insuffisante -un drop et quatre pénalités de Madigan - même si on a cru que le sentiment d'impuissance allait s'estomper avec la rentrée de Serin.