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© AFP/SYLVAIN THOMAS
Le 3e ligne de Montpellier Kelian Galletier (c) face à Toulon à l'Altrad Stadium, le 23 décembre 2016
Comme on se retrouve! Moins d'un mois après leur dernière confrontation, marquée par plusieurs polémiques, Montpellier et le Racing 92 croiseront de nouveau le fer samedi dans l'Hérault (17h00) lors d'un barrage de Top 14 qui s'annonce musclé.
La météo a beau annoncer grand soleil sur Montpellier, il y aura tout de même de l'orage dans l'air au stade Yves-du-Manoir.
Le 22 avril, les deux clubs s'y étaient en effet finalement affrontés dans un match moins resté dans les mémoires pour son résultat, sans appel (54-3 pour le MHR), que pour ses à côtés.
Avant, puisqu'il avait été reporté par la Ligue à cette date, en dépit de l'opposition du président héraultais Mohed Altrad, après la fusion finalement avortée entre le Racing et le Stade Français.
Pendant, avec des banderoles hostiles au président de la Ligue Paul Goze et à celui des Ciel et Blanc, Jacky Lorenzetti, accusés de collusion dans le report de cette rencontre.
Et enfin après, avec une sortie au vitriol de l'entraîneur des arrières franciliens Laurent Labit, affirmant qu'Altrad, dont le nom s'affiche désormais sur le maillot du XV de France, avait "acheté la Fédération, le maillot en particulier, et une partie de la presse".
Tout cela serait oublié, un mois plus tard. Le contexte "ne compte pas, cela ne compte plus", déclare ainsi le troisième ligne montpelliérain Kélian Galletier, quand l'entraîneur des avants du Racing Laurent Travers affirme que "sincèrement, il n'y a pas de tensions" avec le MHR.
- Accueil 'forcément hostile' -
A voir, en tout cas entre les présidents, et Maxime Machenaud s'attend à un accueil "forcément hostile". "Mais on s'y est préparé et ce qui nous importe c'est le terrain" ajoute le demi de mêlée.
De ce point de vue-là, les Ciel et Blanc ne laisseront pas "les cinq points à Montpellier" comme l'avait prétendu Labit le 22 avril après la déroute.
Parce qu'il n'y en a pas en jeu, mais plutôt un premier Bouclier de Brennus à aller chercher pour Montpellier, à conserver pour les Ciel et Blanc.
Si le MHR arrive lancé (cinq victoires en sept matches), avec son deuxième ligne Jacques Du Plessis (initialement suspendu mais qui a bénéficié d'un vice de forme) et son maître à jouer François Steyn (rétabli), le Racing avance lui masqué.
Le champion en titre s'est en effet qualifié par un trou de souris après une saison plombée par les affaires extra-sportives (fuite de Goosen, corticoïdes, higénamine, arrestation pour ivresse au volant pour Carter, en possession de cocaïne pour Ali Williams , fusion avortée), mais il est toujours vivant.
"Et on espère rester debout le plus longtemps possible et le plus loin possible" souligne Travers, qui escompte que cette saison tumultueuse "nous aura rendus plus forts".
Les multiples leviers de motivation sont tout trouvés pour les Franciliens, et le demi de mêlée héraultais Benoît Paillaugue s'attend évidemment "à un tout autre match" qu'il y a un mois, entre deux des plus gros packs d'avants du championnat.
"Un match de phase finale est un bras de fer à tenir pendant 80 minutes. L'équipe qui lâche prise sur le plan mental perd le plus souvent" résume Galletier, qui "veut aller chercher une demi-finale à Marseille" (27 mai). Une deuxième pour le club, après celle de 2011 remportée (26-25) dans ce même Vélodrome face... au Racing.
Les équipes
Montpellier: Michel - Nagusa, Immelman, F. Steyn, Nadolo - (o) W. Du Plessis, (m) Paillaugue - Galletier, Spies, Ouedraogo (cap) - Willemse, Jac. Du Plessis - Guillamon, B. Du Plessis, Fichten
Racing 92: Dulin - Rokocoko, Chavancy, Laulala, Imhoff - (o) Carter, (m) Machenaud (cap) - Le Roux, Masoe, Nyanga - Nakarawa, Grobler - Tameifuna, Lacombe, Afatia
Remplaçants
Montpellier: Géli, Nariashvili, Mikautadze, Qera, White, D. van der Merwe, Catrakilis, Jan. Du Plessis
Racing 92: Chat, Ben Arous, Carizza, Claassen, Hart, Tales, Thomas, Ducalcon
Arbitre: Romain Poite