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© AFP/PASCAL GUYOT
Le demi de mêlée de Montpellier Benoît Paillaugue (c) passe le ballon face à Castres, le 8 octobre à l'Altrad Stadium
Absents depuis de longs mois, le demi de mêlée Benoît Paillaugue et le talonneur Bismarck Du Plessis , deux tauliers de Montpellier, reviennent au sein d'une équipe 3e du Top 14 mais moins souveraine que la saison passée.
"Cela va changer le profil et la dynamique de l'équipe. On joue autour d'eux, on joue pour eux", estime l'expérimenté seconde ligne Robins Tchalé-Watchou au sujet de deux joueurs déterminants l'an passé dans la conquête du Challenge européen, premier trophée de l'histoire du MHR.
Paillaugue, âgé de 29 ans, a effectué son retour à l'occasion du dernier match face au Stade toulousain (27-18) après une indisponibilité de quatre mois. Victime d'une entorse de la cheville gauche avec arrachement des ligaments le 8 octobre contre Castres, l'ancien joueur du Stade Français et d'Auch a subi une double opération de la cheville et d'une épaule, meurtrie par des chocs récurrents.
Bismarck Du Plessis (32 ans), à la tête de la large légion sud-africaine du MHR depuis plus d'un an, a pour sa part été opéré d'une déchirure du grand pectoral contractée le 10 septembre face à Pau.
Sans eux, Montpellier, écarté des quarts de finale de la Coupe d?Europe, a manqué de repères dans son jeu, de cohésion au niveau d'un pack à la puissance pourtant impressionnante et surtout de régularité. Avec ces deux leaders, au registre et à l'influence très différentes, l'équipe de Jake White retrouve son épine dorsale.
- Deux animateurs -
Paillaugue, l'un des rares anciens de la maison montpelliéraine - depuis 2009 - au contrat prolongé jusqu'en juin 2020, tire une légitimité sur et hors du terrain. "Il prend souvent la parole, a une grosse présence et communique beaucoup avec ses avants. Il sait ce qu'il veut et comment il le veut", témoigne le capitaine et complice Fulgence Ouedraogo .
Paillaugue s'est s'installé dans un fauteuil de titulaire malgré une concurrence ardue: Julien Tomas, Jonathan Pélissié, Eric Escande ou l'international australien Nic White. "Benoît, indéniable leader, a un impact sur l'équipe impressionnant en raison notamment de son incroyable ressenti du rugby", abonde le 3e ligne Antoine Battut.
Du Plessis, arrivé à Montpellier au lendemain de la Coupe du Monde en Angleterre (2015), a presque justifié à lui seul la présence de la colonie sud-africaine et mis en veilleuse les polémiques. En inscrivant huit essais en dix-sept matchs l'an passé, l'ancien Springbok (79 sélections), champion du monde en 2007, a répondu aux attentes. "Son nombre de sélections en impose pour nous, pour l'adversaire aussi. Cela reste un nom que tout le monde connaît, l'un des meilleurs talonneurs au monde. Il court beaucoup, il se déplace beaucoup pour un talonneur et fait du bien à l'animation" remarque le 3e ligne Kélian Galletier.
A partir de la semaine prochaine, ces deux tauliers partageront leur goût du jeu avec François Steyn, qui aura purgé sa suspension consécutive à son exclusion au Leinster le 13 janvier. Recentré à l'ouverture depuis le départ de François Trinh-Duc, l'homme de confiance de l'entraîneur Jake White "est un peu la perle, le gars capable de faire des exploits" selon Tchalé-Watchou. Avec ses leaders et son soliste, Montpellier retrouve toutes ses forces vives au bon moment, pour le dernier tiers de la saison régulière.