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Les demi-finales entre Clermont et le Racing 92 vendredi puis entre Toulon et Montpellier samedi, au Roazhon Park de Rennes, offriront une finale de Top 14 inédite dans le prestigieux Camp Nou de Barcelone le 24 juin.
Si ce carré d'ambitieux est un habitué de la phase finale du championnat de France, la configuration pour l'épilogue de la saison sera une première à l'ère du professionnalisme.
Il faut en effet remonter à 1987 et un bouillant Toulon - Racing club de France au Parc des Princes, remporté 15 à 13 par le RCT contre les noeuds papillons roses franciliens, pour voir deux de ces grosses écuries du championnat se disputer le Bouclier de Brennus. Une toute autre époque.
Le Racing 92 a en effet bien changé depuis et ce n'est pas vraiment l'esprit "show bizz" de la fin des années 80 qui a présidé au barrage remporté samedi à Colombes face à Toulouse (21-16).
En quête d'un premier titre depuis sa remontée dans l'élite, le club de l'ambitieux président Jacky Lorenzetti a laissé passer sa chance en finale de Coupe d'Europe en mai face aux Saracens et ne compte pas rater le coche une deuxième fois. Mais il faudra d'abord renverser une équipe de Clermont qui a eu le temps de souffler en assurant tôt sa qualification pour la phase finale et n'a pas disputé les matches couperets européens.
- Clermont et Toulon frais et dispo -
Leur confrontation vendredi (20h45) à Rennes - où les demies ont trouvé refuge car les plus grands stades de France sont mobilisés par l'Euro de foot - promet une drôle d'opposition de style.
D'un côté une ASM volontiers joueuse dans le sillage d'un séduisant triangle arrière Abendanon - Spedding - Strettle. De l'autre un Racing qui aimerait bien explorer ce filon mais se réfugie vite dans les gros bras de ses avants quand les temps sont durs.
On saura au terme de cette réédition du houleux barrage 2011, remporté par Clermont 21-17, si les Ciel et Blanc de l'ouvreur vedette Dan Carter ont encore un peu de souffle à revendre dans cette saison qui ne cesse de s'étirer. Et même si l'ASM s'est inclinée deux fois dans la saison régulière contre les Franciliens, elle part avec la faveur des pronostics dans sa quête d'un deuxième Brennus après celui de 2010.
Toulon, qui a eu le temps de se régénérer semble aussi partir avec un temps d'avance sur Montpellier qui a dû ferrailler dimanche contre Castres (28-9) dans une partie tendue.
L'affiche de samedi (20h45), inédite en phase finale, entre ces deux packs d'acier promet des étincelles dans la capitale bretonne. Leurs deux oppositions en saison régulière avaient été spectaculaires (52-8 pour Toulon à Mayol, 36-21 pour Montpellier à Yves-du-Manoir) et l'on croise les doigts pour une nouvelle partie de bonne facture, après des barrages bien ternes.
Il se posera de nouveau la question de la fraîcheur du XV montpelliérain, sollicité en continu depuis plus de quatre mois et qui a déjà raflé un titre en Challenge européen. Toulon tentera surement de s'engouffrer dans cette brèche en usant son adversaire.
Mais Castres, qui s'est y cassé les dents avec fracas dimanche, pourra témoigner que ce Montpellier-là, aux forts accents sud-africains, a des ressources sous la férule du pragmatique entraîneur Jake White .