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© AFP/PASCAL GUYOT
Les clubs du Top 14 ont continué à réduire leur déficit en 2015-2016, affichant une perte d'exploitation cumulée de 13,9 millions d'euros, en baisse pour la 2e saison de rang
Les clubs du Top 14 ont continué à réduire leur déficit en 2015-2016, où ils ont affiché une perte d'exploitation cumulée de 13,9 millions d'euros, en baisse pour la deuxième saison de rang, d'après le rapport du gendarme financier de la Ligue nationale de rugby (LNR) publié dimanche.
La perte d'exploitation des quatorze clubs de l'élite se montait en 2014-1015 à 15,6 millions d'euros et a atteint en 2015-2016 son niveau "le plus faible depuis 2010", note le rapport de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG).
En moyenne, elle est d'un peu moins d'un million d'euros par club. Il existe donc des disparités: la moitié ont affiché "une perte d'exploitation entrainant une perte nette, dont deux clubs à plus de 4 M EUR", alors que les sept autres ont clôturé avec un "résultat d?exploitation et un résultat net positif".
Parmi les facteurs qui expliquent la persistance de ce déficit cumulé, la baisse des recettes de matches "de plus de 6%", "alors que le nombre de délocalisations a augmenté en 2015-2016 -- quatre clubs ont cependant des recettes en hausse.
Autre raison, l'augmentation toujours continue de la masse salariale "joueurs", en augmentation de 3,7% (8,3 M EUR en moyenne contre 8 M EUR en 2014-2015).
Elle était supérieure à 10 M EUR, soit le plafond fixé (hormis aménagements pour les clubs pourvoyeurs d'internationaux français), pour quatre clubs en 2015-2016, soit un de plus que la saison précédente.
L'écart entre la masse salariale "joueurs" la plus élevée et la plus faible a lui augmenté, pour atteindre 2,7 contre 2,1 la saison précédente.
- Manne financière de la Ligue -
Les clubs ne se renforcent toutefois pas seulement avec des joueurs puisque la DNACG note "une progression plus marquée (de la masse salariale) sur les postes de +préparateurs physiques et staff technique+" (analystes vidéo, préparateurs physiques, encadrement médical etc.).
Pour compenser ces charges et la baisse des recettes, les dirigeants ont pu compter sur une hausse des produits d'exploitation, qui ont dépassé en cumulé la barre des 300 M EUR (302,6 M EUR contre 298,7 M EUR en 2014-2015).
Et ceci principalement grâce à une hausse du sponsoring (5%) et du montant reversé par la LNR au titre des droits télévisuels et marketing (+10%). Ces trois postes de recettes représentent désormais près de 70% du budget des clubs.
Les clubs continuent à profiter d'une manne financière toujours plus importante de la part de la Ligue, puisque les droits télévisuels et marketing reversés ont augmenté au total de 97% depuis 2013-2014, pour atteindre en moyenne 4,4 M EUR la saison dernière par club.
Enfin, la DNACG relève "un resserrement budgétaire autour du budget moyen" en Top 14, qui stagne par ailleurs à 23,6 M EUR (14,8 M EUR pour le plus petit, 33,4 M EUR pour le plus élevé).