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Une seule descente en Pro D2 et un unique billet pour le Top 14 garantis: l'élite se repliera sur elle-même à compter de la saison 2017-2018, en vertu d'une réforme approuvée samedi par l'assemblée générale de la Ligue nationale de rugby (LNR).
C'était un souhait de la plupart des présidents du Top 14, soucieux de minimiser l'aléa financier lié à une descente en Pro D2; il sera réalité dans un peu plus d'un an.
"Cette réforme vise à diminuer la pression en Top 14 liée au risque de descente, afin de favoriser le jeu offensif et la prise de risques liée au lancement des jeunes joueurs, et de sécuriser les investissements des clubs et leur modèle économique", a ainsi justifié la LNR dans un communiqué publié à l'issue de son assemblée générale, à Margaux (Gironde).
Alors que les deux derniers du Top 14 rejoindront, jusqu'au terme de la saison à venir, l'étage inférieur, seul le 14e sera ensuite relégué. L'avant-dernier disputera lui un barrage d'accession/relégation face au perdant de la finale d'accession de Pro D2, sur le terrain de celui-ci.
Le vainqueur de cette finale d'accession de Pro D2 sera lui directement promu dans l'élite, mais après un parcours davantage semé d'embûches qu'actuellement.
- Long parcours vers l'élite -
Le billet garanti vers le Top 14 pour le premier de la saison régulière a en effet été supprimé après une réforme de la phase finale de Pro D2. Finis donc les exemples du type de Lyon cette saison, champion et assuré de monter dès fin mars.
Le club directement promu bénéficiera donc de beaucoup moins de temps à l'intersaison pour ajuster son effectif aux exigences de l'élite.
Le suspense en Pro D2 sera en revanche renforcé, et la montée concernera un club de plus, le sixième de la saison régulière, qui participera désormais à la phase finale.
Celle-ci a été calquée sur le modèle en vigueur en Top 14: les deux premiers de la saison régulière seront directement qualifiés pour les demi-finales, où ils recevront les vainqueurs d'un "tour qualificatif" (3e de la saison régulière contre 6e, 4e contre 5e, sur le terrain des mieux classés). La finale se jouera sur terrain neutre, comme actuellement.
Samedi, la LNR a également approuvé la nouvelle convention qui régit jusqu'en 2020 ses relations avec la Fédération française de rugby, une semaine après que celle-ci l'eut approuvée en assemblée générale.
- La convention plébiscitée -
Avec un score sans appel: 94% des voix, alors qu'on pouvait imaginer plusieurs clubs professionnels voter contre cette nouvelle mouture, qui prévoit notamment une mise à disposition accrue des internationaux auprès du XV de France (120 jours par saison contre 92 actuellement). Et une intersaison de huit semaines consécutives sans le moindre match pour les 30 joueurs d'une "Liste Elite", qui sera publiée dans les prochains jours.
Deux clubs ont finalement voté contre cette nouvelle convention née des recommandations de la cellule technique mise en place après le fiasco des Bleus à la Coupe du Monde 2015, a indiqué le président de la LNR Paul Goze, sans vouloir les citer.
"Les esprits étaient prêts à accepter au niveau de la Ligue et des clubs à faire des efforts, auprès de l'équipe de France, qu'ils n'auraient pas été prêts à faire à d'autres périodes", a déclaré Paul Goze.
Pour compenser cette mise à disposition accrue de leurs internationaux et recruter des joueurs palliant leur absence, les clubs pourront désormais dépasser le plafonnement de la masse salarial ("Salary cap") de 200.000 euros par joueur membre de la "Liste Elite", contre 100.000 actuellement. Le "Salary cap" reste lui fixé à 10 millions d'euros.
Le président de la LNR Paul Goze, élu en 2012, a également annoncé son intention de briguer un deuxième mandat à l'assemblée générale élective, fixée au 4 octobre.