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© AFP/DAMIEN MEYER
Le président du Stade Français Thomas Savare et l'entraîneur Gonzalo Quesada
avec le Bouclier de Brennus, le 13 juin 2015 au Stade de France après la victoire sur Clermont en finale du Top 14
Une page se tourne au Stade Français: Gonzalo Quesada , manager depuis 2013 et champion de France en 2015, laissera à Greg Cooper les commandes de la formation parisienne à la fin de la saison.
Avec ou sans Quesada ? La question sur l'avenir du technicien argentin, centrale dans les inquiétudes autour de la compétitivité future du club, devait être réglée en décembre. Elle l'est mais la réponse risque de ne pas vraiment apaiser les craintes.
Le président du club "Thomas Savare et Gonzalo Quesada ont décidé de ne pas activer la clause prévoyant de reconduire leur collaboration sur une saison supplémentaire", a indiqué le Stade Français.
Et voilà le club parisien parti donc pour un "nouveau cycle" avec l'ancien All Black Greg Cooper, entraîneur des arrières depuis cet été, à sa tête pour trois ans à partir de la saison prochaine.
"La décision n'a pas été simple à prendre car je suis extrêmement attaché à ce club et à ce groupe", a souligné Quesada, cité dans le communiqué du club, assurant que son "engagement" serait toutefois "total jusqu'à la fin de la saison".
"Je suis convaincu que nous allons vivre une très belle saison" et "réussir nos objectifs", a ajouté l'ancien ouvreur, passé par le Stade Français, Narbonne, Béziers, Pau ou Toulon comme joueur avant de se charger des buteurs au sein du staff du XV de France (2008-2011) puis d'entraîner le Racing (2011-2013).
- Brennus en 2015 -
Arrivé aux commandes du club parisien en 2013, Quesada lui a permis de renouer avec le lustre des années Max Guazzini (cinq titres en 1998, 2000, 2003, 2004 et 2007) en soulevant à nouveau le Brennus en 2015 après une victoire en finale face à Clermont (12-6).
© AFP/MIGUEL MEDINA
Gonzalo Quesada
parle aux joueurs du Stade Français, le 17 avril à Jean-Bouin avant le match de Top 14 face à Montpellier
Mais une fois l'armoire à trophées ainsi dépoussiérée, le Stade Français a connu les pires difficultés la saison dernière (12e) avant de réaliser un début de saison 2016/2017 sans éclat (9e à l'issue de la phase aller), perturbé par le flou sur son avenir.
Car les Parisiens sont depuis le démarrage de la saison au Stade des interrogations. En particulier sur l'avenir à la tête du club de Thomas Savare, patron du groupe Oberthur qui a pris le contrôle du Stade Français en 2011.
Toujours en quête d'un "modèle économique viable", Savare, dont certains membres de la famille voient d'un très mauvais oeil le fardeau financier représenté par le Stade Français, n'a pas exclu une revente du club. S'il a assuré début novembre qu'"aucun projet (n'était) à l'étude", le président, approché par des "investisseurs potentiels", a ajouté qu'il prendrait la décision "la mieux appropriée" pour le club.
Des incertitudes qui pèsent sur un vestiaire qui va perdre à la fin de la saison plusieurs de ses cadres comme les internationaux Rabah Slimani (Clermont), Hugo Bonneval ou Raphaël Lakafia (Toulon) et Geoffrey Doumayrou (La Rochelle). Julien Arias, Antoine Burban et Meyer Bosman ont eux en revanche prolongé leur contrat.
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L'entraîneur argentin du Stade Français Gonzalo Quesada
, le 20 novembre avant le match face à Montpellier au stade Jean-Bouin
En attendant, le Stade Français, qui a lancé son opération reconquête en atomisant Bayonne samedi (51-5), veut encore croire en sa bonne étoile cette saison. "On va en surprendre plus d'un", a affirmé la semaine dernière Quesada.