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Dominé en seconde période, le Stade Français est tout de même parvenu à décrocher face à La Rochelle (33-20) à domicile un succès crucial en vue du maintien, samedi à l'occasion de la 13e journée en retard du Top 14.
Fin de l'hémorragie. Après trois revers de rang, dont deux à la maison, les Parisiens ont renoué avec une victoire qui leur permet de rester à distance raisonnable de la zone rouge et d'envisager un peu plus sereinement une nouvelle saison dans l'élite, neuf mois après leur titre de champion de France.
Ils ont pourtant terriblement souffert, jusqu'en fin de seconde période et l'essai de Paul Williams, qui leur a permis de définitivement distancer les Maritimes et même d'empocher un point de bonus offensif quasi inespéré (33-20, 74) dans une fin de match houleuse.
Juste avant, l'entraîneur adjoint des Parisiens Adrien Buononato avait en effet débarqué furieux dans la tribune de presse, s'en prenant à l'officiel chargé du chronomètre.
- Histoire de chronomètre -
Morné Steyn, alors qu'il se préparait à taper une pénalité pour permettre aux siens d'éventuellement mener 29 à 20, est alors gêné dans sa préparation par des soigneurs rochelais s'occupant d'un de leurs joueurs: "L'arbitre (Salem Attalah) dit à Meyer (Bosman, qui apporte le tee) de ne pas tenir compte du chronomètre (arrêté à 32 secondes, alors que le temps imparti pour buter est d'une minute, NDLR), qu'il va être remis à zéro", a expliqué le manager parisien Gonzalo Quesada . Ce n'est pas le cas et le temps, une fois le chronomètre reparti, s'écoule avant que Steyn, surpris, ne tape sa pénalité.
Il y a en fait visiblement eu incompréhension entre l'arbitre et Bosman: "Je lui dit que le temps reprendra à 32 secondes, a déclaré M. Attalah. J'ai appliqué le règlement même si, dans l'esprit du jeu, il aurait peut-être fallu remettre le chronomètre à zéro."
Quelques minutes plus tôt, La Rochelle, mené 26 à 20, avait gâché un avantage dans les 22 mètres parisiens en se débarrassant au pied du ballon...
Les Maritimes pourront s'en mordre les doigts, comme globalement de ne pas avoir su concrétiser leur très forte domination territoriale pendant une vingtaine de minutes en seconde période, la faute par exemple à un en-avant (61) ou à cette mêlée cruciale perdue dans les 22 mètres (54) du Stade Français.
Le club parisien a donc su trouver les ressources dans la tempête pour s'en sortir aux forceps. Mais il aurait pu s'épargner ces sueurs froides en évitant, à 12 à 0 (8) puis à 19 à 7 (20), aux Rochelais de revenir dans le match.