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© AFP/FRANCK FIFE
Le capitaine du Stade Français Sergio Parisse
s'échappe pour un essai contre Racing 92 dans le derby francilien à Jean-Bouin, le 30 avril 2017
Paris est toujours en vie. Le Stade Français a conservé ses chances de qualification pour la phase finale en s'adjugeant (27-23) à domicile le derby francilien, tendu comme attendu, face au Racing 92, dimanche à l'occasion de la 25e journée de Top 14.
A un match du terme de la saison régulière, les Parisiens (7e) reviennent à hauteur de leur rival (6e), tous deux avec 58 points. Mais le point de bonus défensif accroché à dix minutes de la fin par les Racingmen sur une pénalité de Dan Carter pèse lourd: il leur permet de devancer les Stadistes à la différence particulière.
"Heureusement que le Stade Français n'a pas cherché à nous sortir du bonus défensif en tentant la dernière pénalité" à la dernière minute, a estimé Laurent Labit, entraîneur des arrières du Racing.
"J'ai crié de toutes mes forces du bord du terrain pour qu'on prenne trois points, mais la pénalité était très loin, face au vent, et si elle était courte on n'était pas à l'abri d'une contre-attaque", a expliqué pour sa part le manager parisien Gonzalo Quesada au sujet de cette pénalité, de plus de 50 mètres, non tentée.
Les champions de France devraient ainsi être en mesure de conserver leur titre, en cas de victoire contre Bordeaux-Bègles samedi prochain lors de la dernière journée.
"Ce serait déjà une première victoire vu la saison très difficile qu'on a connue (marquée par de nombreux tourments extra-sportifs)", a souligné Labit.
- Paris condamné à l'exploit -
Les Parisiens devront eux l'emporter à Montpellier et espérer un faux pas de leurs voisins.
Ils se sont néanmoins offerts le droit de continuer à rêver en poursuivant leur folle remontée entamée mi-mars depuis l'annonce de la fusion, finalement avortée, avec le Racing.
"Tout le monde au club, ceux qui restent, ceux qui partent et ceux qui arrêtent, a envie de finir de la meilleure des façons et de tout donner pour ce maillot", a souligné leur capitaine, Sergio Parisse .
Douzièmes à onze points de la 6e place, la dernière qualificative, avant cette annonce surprise, ils sont donc depuis revenus à hauteur de celle-ci, et se sont qualifiés pour la finale du Challenge européen, le 12 mai à Edimbourg contre les Anglais de Gloucester.
Galvanisés, donc, par cet épisode - et le mouvement de grève qu'ils ont décrété pour obtenir le retrait du projet - qui a pimenté ce derby qui n'en avait pas besoin.
- Un rouge de chaque côté -
Comme prévu, le choc des rivaux franciliens a en effet été fermé et âpre, et marqué, à défaut de grandes envolées, par de gros impacts et une grosse échauffourée. Laquelle a abouti aux exclusions définitives (37), dans un Jean-Bouin à guichets fermés et chauffé à blanc, de Wenceslas Lauret (Racing) et Pascal Papé (Stade Français).
Le deuxième ligne a été ovationné par son public à sa sortie, pour probablement le dernier match de sa carrière à Jean-Bouin puisqu'il raccrochera les crampons en fin de saison.
Sans Papé, les Parisiens l'ont emporté grâce à un gros début de seconde période et une défense de fer en fin de match.
Au coude à coude (13-13) avec les Franciliens à la mi-temps (deux pénalités et un essai transformé de chaque côté), ils ont en effet inscrit juste après deux essais coup sur coup pour mener 27 à 13.
Le premier par Djibril Camara en coin à la suite du coup d'envoi de la seconde période, cafouillée par les Racingmen (41).
Le second par Jonathan Danty (45), plus rapide à la course que Joe Rokocoko après un coup de pied à suivre pour lui-même.
Le reste de la seconde période, ils l'ont essentiellement passé à défendre face à des Ciel et Blanc revenus à portée après un essai en force de Ben Tameifuna (62). Mais qui ont perdu leurs deux dernières munitions dans le camp des Parisiens exultant de joie au coup de sifflet final.